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Que vaut The Gifted, la série X-Men de FOX ?

The Gifted Saison 2 Episode 4 - Que vaut The Gifted, la série X-Men de FOX ?

Chaque saison vient à présent avec sa nouvelle fournée d’adaptations de comics. Dans le cas de The Gifted, ce n’est d’ailleurs pas tant une adaptation que l’exploitation d’une licence. FOX a les droits des personnages X-Men et se décident à en faire quelque chose après toutes ces années.

Cela dit, au lieu de chercher à s’appuyer sur les décennies de matériel existant, Matt Nix (Burn Notice) se retrouve à scénariser une histoire nouvelle qui reprend en partie des personnages venant des comic books. C’est en quelque sorte la pratique qui s’est généralisée sur le petit écran américain. Jusque-là, le résultat n’a pas nécessairement toujours été à la hauteur.

The Gifted nous propose donc de suivre la famille Strucker. Reed (Stephen Moyer) et Caitlin (Amy Acker) se retrouvent à prendre la suite quand il est dévoilé publiquement que leurs enfants, Lauren (Natalie Alyn Lind) et Andy (Percy Hynes), sont des mutants. Pourchassés par les hommes des Sentinel Services, ils sont sauvés par un groupe nommé le Mutant Underground.

La chasse aux Mutants

Traditionnellement, les X-Men ont servi à nous livrer des métaphores sur l’intolérance et ses dérives, et ce, sous toutes les formes possibles. Dans The Gifted, on y a donc le droit, mais à une dose très légère. C’est tout juste suffisant pour alimenter l’intrigue.

Celle-ci est relativement simpliste et s’appuie sur ses personnages pour tenter de gagner de la consistance. Il faut dire que Matt Nix ne parait pas décidé à installer de véritables enjeux sur la durée. Il est question de chasse aux mutants et l’on en reste là. Les Strucker sont juste le point d’entrée pour nous.

D’une certaine manière, c’est suffisant pour établir l’univers du show, mais pas assez pour montrer ses ambitions.

Pas de X-Men

Le problème dans ce domaine est que les X-Men sont absents. On nous le signale à plusieurs reprises. On se retrouve en quelque sorte avec des mutants de seconde zone et cela transparait à l’écran. Certes, quand on lit les comic books, on peut apprécier de voir certains personnages transposer avec leurs véritables pouvoirs, là où d’autres adaptations ont vraiment du mal à faire cela — même si cela semble être le minimum. Par contre, c’est une faible compensation quand tout le reste est oublié.

Durant les 5 premiers épisodes, The Gifted a ainsi échoué à établir les bases d’une mythologie qui pourrait donner de l’ampleur à son récit. Quelques idées sont lancées en l’air, mais les scénaristes paraissent préférer prendre leur temps pour nous fournir une accroche solide.

Juste des mutants comme les autres

D’une certaine manière, The Gifted s’impose comme étant à dimension humaine. On ne risque pas d’assister à de la destruction massive, contrairement aux films, et ce n’est pas une mauvaise chose. Par contre, les personnages sont majoritairement trop insipides pour que cela fonctionne. Certains acteurs élèvent le peu de matériel qu’on leur donne, comme Amy Acker, Blair Redford (aka John Proudstar) ou encore Emma Dumont (aka Polaris), mais cela ne nous emmène pas très loin.

Visuellement parlant, la série est également plus que générique et les effets spéciaux ne tiennent pas toujours la distance.


Concrètement, après une première storyline de mise en place, The Gifted arrive à peine à rendre curieux pour la suite. Les enjeux sont trop fins et demandent que l’on soit investi dans des personnages qui ne prennent pas d’épaisseur. Après 5 épisodes, la série dépasse tout juste ce qu’un pilote se doit d’accomplir et cela n’encourage pas à continuer.

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