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The Goldbergs : La comédie nostalgique des ‘80s (Saison 1)

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The Goldbergs Saison 1 - The Goldbergs : La comédie nostalgique des ‘80s (Saison 1)

Nous sommes dans les années 80 et les Goldberg vivent à Jenkintown en Pennsylvanie. Le jeune Adam documente la vie de sa famille exubérante, de sa mère étouffante à son père grognon, sans oublier ses ainés, Barry et Erica, et le grand-père, Pops.

Dernière comédie familiale d’ABC, The Goldbergs nous raconte donc la vie du clan Goldberg dans les années 80, puisque c’est un show semi-autobiographique retraçant la jeunesse de son créateur, le fameux Adam F. Goldberg.

C’est ainsi la voix d’Adam – ici incarnée par celle de Patton Oswalt — qui nous introduit aux souvenirs d’enfance de ce geek qui avait tendance à beaucoup filmer ses proches, surtout quand personne ne le réalisait. C’est d’ailleurs l’un des gimmicks de la série qui prend régulièrement forme en fin d’épisode avec la présentation d’un extrait de la vie de l’authentique famille Goldberg qui fait écho à ce que sa version sitcom vient de vivre.

C’est une comédie qui a donc quelque chose de très personnel pour son showrunner, mais celui-ci parait par moment être avant tout intéressé par donner libre cours à sa nostalgie. Il ne faut alors pas longtemps pour réaliser que The Goldbergs se propose d’être un véritable guide de la pop culture des années 80. D’ailleurs, Adam F. Goldberg joue constamment avec le fait qu’il ne donne pas de date précise pour tout mélanger. Il se refuse à instaurer une quelconque forme de chronologie afin de pouvoir explorer ses films et ses jeux préférés simultanément.

Malheureusement, quand on a conscience qu’il est peu probable qu’Adam puisse regarder en boucle sa VHS de The Gooniesir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B001E08UMK - The Goldbergs : La comédie nostalgique des ‘80s (Saison 1) et, la même année, aller voir Return of the Jedi au cinéma à sa sortie, c’est plus ou moins la confusion qui prend le dessus – ce qui ne devrait pas déranger ceux qui n’ont justement pas vraiment de connaissance sur cette période.

Quoi qu’il en soit, chaque épisode de The Goldbergs devient alors une vignette à prendre individuellement du reste. Un constat fortement aggravé par la quasi-absence de continuité d’un bout à l’autre de cette première saison. Certains personnages secondaires finiront par compenser cela dans les derniers épisodes, mais sans grand effet, ce qui est à l’occasion quelque peu frustrant.

Heureusement, la principale force de la série se trouve être la famille en elle-même. Même si Beverly (Wendi McLendon-Covey) et Murray (Jeff Garlin) perdent petit à petit leur tendance à hurler dans tous les sens, ils ont des personnalités bien trempées qui resteront intactes d’un bout à l’autre – idem avec leurs enfants. Fortement thématisé, chaque épisode associe alors les différents Goldberg entre eux pour servir au moins deux storylines qui brassent des sujets relativement classiques avec toujours une bonne dose d’énergie et une fine touche d’excentricité. Les mélanges sont majoritairement détonants et tout le monde en profite pour rapidement s’affirmer.

Bien entendu, puisqu’il s’agit d’une comédie familiale et qu’elle a en plus une structure assez traditionnelle, il n’y a rien de surprenant à voir l’ensemble s’achever en général sur une bonne morale ou une pointe de bons sentiments. The Goldbergs a un côté très ‘80s dans l’âme, pas seulement dans ses références, et elle l’assume totalement.

Il ne faut donc pas longtemps pour comprendre que cette première saison n’allait pas se risquer dans des eaux troubles. Ce ne sont pas les ambitions de la série qui a clairement été pensée pour permettre à son créateur de réaliser ses rêves d’enfant. Il use et abuse de la pop culture des ‘80s, mais ne cela ne l’empêche pas de donner à la version sitcom de sa famille tout ce qu’il faut pour qu’elle soit vraiment attachante. En combinant cela, The Goldbergs parvient sans difficulté à trouver sa voix et à développer son charme particulier et bien coloré, mélangeant les poncifs de son genre avec la culture geek que les moins de 20 ans ne pourront pas forcément comprendre. La série prend ainsi place dans une sorte de bulle temporelle fort confortable dans laquelle il n’est pas désagréable de passer quelques heures.

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