Aller au contenu
Séries The Halcyon : Début du séjour dans un hôtel 5 étoiles (Pilote)

The Halcyon : Début du séjour dans un hôtel 5 étoiles (Pilote)

the halcyon olivia williams Steven Mackintosh - The Halcyon : Début du séjour dans un hôtel 5 étoiles (Pilote)

Après la fin de Downton Abbey, il est évident que les responsables d’ ITV souhaitent combler le vide laissé par cette dernière. Ce n’est cependant pas tâche aisée pour toute fiction historique que peut proposer la chaine britannique qui se voit inexorablement comparée à l’oeuvre de Julian Fellowes.

En prenant place au début de la Seconde Guerre mondiale, The Halcyon renvoie quelque peu à Upstairs Downstairs – ne serait-ce qu’en style vestimentaire.

Pas de doute en tout cas sur le fait que la création de Charlotte Jones, qui  co-scénarise le premier épisode avec Jack Lothian, profite des talents de la boite de production Left Bank Pictures (également derrière The Crown). Certes, l’hôtel n’apparait peut-être pas aussi majestueux qu’on aurait pu l’espérer, mais cela se fait néanmoins en faveur de la création d’un environnement professionnel.

The Halcyon ne perd pas de temps à établir son contexte historique pour mieux faire savoir sa volonté de construire son récit autour de cet aspect. La particularité réside donc dans le choix de placer l’action dans un hôtel 5 étoiles en 1940 pour suivre ainsi l’impact que la guerre a sur les différents membres de la société.

Bien entendu, The Halcyon est un hôtel appartenant à une famille d’aristocrates dont le couple entretient une relation tendue depuis longtemps et qui arrive à un point de non-retour au sein de l’épisode. Alex Jennings et Olivia Williams dans la peau de Lord et Lady Hamilton parviennent à crédibiliser ce difficile rapport et, avec le peu de temps imparti, à laisser entrevoir la véritable dynamique qui peut exister. Celle-ci étant profondément modifié à la fin de l’épisode.

Le problème de The Halcyon réside justement en partie dans le fait que le show compte s’articuler autour de nombreux personnages et tente ainsi d’en introduire le plus possible dans l’épisode. Cela ne peut qu’aboutir à des raccourcis narratifs, à des clichés dont on se serait bien passé et à des situations manquant profondément de naturel.

Le mélange entre enjeux sociopolitiques et romance est également mal dosé ; il est plus aisé de s’intéresser aux figures plus adultes du show qu’aux enfants de ces derniers qui ne font plus ou moins que nous présenter une situation aussi convenue que manquant de saveur. Kara Tointon dans la peau de la chanteuse Betsey Day est peut-être celle qui parvient, grâce à la personnalité du personnage, à se démarquer même si cet épisode l’utilise avant tout pour son talent vocal et son physique.

The Halcyon compte, si on en croit cet épisode, s’articuler autour de Richard Garland, le manager de l’hôtel incarné par Steven Mackintosh, et de sa fille Emma (Hermione Corfield) qui est une employée des lieux. Le premier a pour le moment un peu de mal à délivrer toutes ses lignes de dialogues avec le même panache, mais le personnage s’impose de par son potentiel indéniable et une nature ambivalente. Sa fille est trop propre sur elle et elle est trop définit par son lien avec Freddie Hamilton (Jamie Blackley), le fils ainé de la famille, pour parvenir à s’affirmer.

Il y a peu de chance de se tromper en disant que The Halcyon tente d’en faire beaucoup trop au sein de son premier épisode ; les scénaristes ne réussissent pas à jongler comme il faut avec toutes les balles qu’ils ont lancées et s’enlisent dans des stéréotypes et des situations trop prévisibles pour arriver à leur but. S’il y a donc du travail à faire pour que tous les composants de ce nouveau soap historique s’équilibrent, il y a un certain attrait qui voit le jour au cours du visionnage, laissant entrevoir un potentiel qui demande à être exploité.