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The Last Man on Earth, Saison 1 : Phil, sa libido et les restes du monde

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The Last Man on Earth Saison 1 - The Last Man on Earth, Saison 1 : Phil, sa libido et les restes du monde

Dans The Last Man on Earth, nouvelle comédie diffusée au printemps sur Fox, Phil Miller (Will Forte) est le dernier homme sur Terre après qu’un virus ait décimé la population. Il s’installe alors à Tucson, cherchant sans espoir d’autres survivants jusqu’à sa rencontre avec Carol (Kristen Schaal), la dernière femme sur Terre. Leur cohabitation se complique rapidement à cause de leurs conceptions diamétralement opposées de la survie.

Forte d’un postulat de départ intriguant et étrangement inédit pour une comédie, The Last Man On Earth nous invite à suivre la vie de ces deux personnages sur fond de survivalisme. Entre procréation et reconstruction de leurs vies antérieures à la catastrophe – qui sera à peine approfondie –, ils doivent apprendre à gérer leurs différences pour faire face à la solitude.

Malheureusement, passé ce point de rencontre et les échanges – au départ hilarants – entre Phil et Carol, la série tourne rapidement en rond. Par cette obsession pour le sexe lassante qui semble être le principal moteur de Phil, les relations qu’il tisse avec les autres s’en retrouvent impactées et peinent à prendre une forme qui pourrait intéresser au-delà de punchlines et de situations cocasses. Pire, les intrigues qui pourraient se dessiner ne prennent jamais forme.

L’introduction systématique de nouveaux protagonistes pénalise autant le duo initial que les possibilités de développement qui pourraient se faire. The Last Man On Earth préfère privilégier différentes variations d’un même thème – le sexe – que d’explorer ce monde et ses opportunités. Il en ressort alors un timing douteux, une dynamique erratique et un gâchis des acteurs qui s’ajoutent progressivement à la distribution.

Si le premier réflexe de tous les personnages, excepté Phil, est de reconstruire le monde qui a désormais disparu, ils ne prennent pas une place suffisante pour que cela élargisse l’horizon des intrigues. La repopulation de la Terre est, certes, une réaction sensée, mais elle vampirise tout le reste et surtout l’humour.

Ce n’est pas que The Last Man On Earth en manque, bien au contraire. L’aspect comédie fonctionne même plutôt bien si l’on accepte ce jeu de confrontation permanent entre Phil et les autres survivants. Si cela ne transpire pas l’originalité, cela permet au moins à un personnage de sortir du lot : Carol. Kristen Schaal semble parfaitement à l’aise dans son rôle et dégage une joie de vivre et une folie pour laquelle on s’attache particulièrement. Le reste du casting, et notamment January Jones, pourrait se révéler vraiment intéressant si on lui donnait du matériel un peu plus conséquent et consistant.

Sur le papier, The Last Man On Earth avait des atouts qui laissaient entrevoir une bonne série, mais une fois à l’écran, elle ne parvient pas à embrasser pleinement son potentiel. Si elle reste sympathique par moments, elle manque le coche lorsqu’il s’agit de créer des histoires intéressantes et de construire des personnages attachants. En soi, elle ne mérite pas vraiment l’investissement – si petit qu’il soit – bien qu’une saison 2 pourrait venir corriger le tir.