Emma et Sutton sont des jumelles abandonnées à la naissance et qui ont chacune connue des existences différentes. Emma a fréquenté les foyers d’accueil alors que Sutton a été adoptée par les Mercer, une riche famille de Phoenix. Les deux sœurs se retrouvent et décident de partir à la recherche de leur mère. Mais pour cela, Sutton doit aller à Los Angeles. Elle demande donc à Emma de prendre sa place et de faire de sa vie la sienne.
Lancée en plein été 2011 sur ABC Family, The Lying Game est une création de Charles Pratt Jr à partir d’une série de romans de Sara Shepard
, également à l’origine des livres inspirant Pretty Little Liars. Après une commande initiale de 10 épisodes, la chaîne en redemandera 10 de plus, preuve que le show rencontra son public.
Et pour cause, The Lying Game est le parfait produit made in ABC Family mêlant adroitement adolescence et intrigues. Qui plus est, la série offre des réponses et parvient à maintenir une certaine qualité dans l’écriture de ses personnages et en particulier les jumelles.
Après une première partie de saison consacrée à l’exposition des protagonistes, des enjeux et à l’adaptation d’Emma dans la peau de Sutton, la série se lance dans l’exploration des différences très notables entre les deux filles aux caractères diamétralement opposés. En un résumé un peu succinct et facile, Emma est l’Ange et Sutton est le Démon.
Le propos est évidemment plus subtil que cela, mais toutefois grandement aidé par Alexandra Chando qui joue les deux rôles. Si cela ne se remarque pas particulièrement lors des 10 premiers épisodes en raison de leur éloignement, l’antagonisme des deux sœurs est confondant de réalisme dès lors qu’elles sont ensemble. La jeune comédienne montre un talent incroyable en passant dans une même scène de l’une à l’autre des jumelles ; elle délivre deux interprétations qui sont efficaces et où il n’y a alors pas besoin de nous préciser en présence de quelle sœur nous sommes.
Sutton la pimbêche ne supporte pas que la présence d’Emma ait considérablement modifié la dynamique au sein de la famille Mercer et encore moins que son petit ami Ethan soit tombé amoureux de la « bonne » jumelle. Il n’est pas rare que Sutton s’invite à l’insu de sa sœur dans son ancienne maison, reprenant son identité, ce qui crée des quiproquos assez jouissifs.
À la reprise de mi-saison avec l’arrivée de Charisma Carpenter, la série opère un virage bizarre qui rend l’intrigue de l’identité de la mère recherchée parfaitement incompréhensible. Les scénaristes qui s’en sont possiblement rendu compte partiront sur une autre piste tout aussi mystérieuse et intéressante, mais reviendront dans la dernière scène du final sur l’affaire Rebecca.
Sans être parfaite, mais joliment rodée, The Lying Game remporte haut la main la palme de la série guilty pleasure avec ce petit supplément d’âme, de personnages attachants et de talent indéniablement agréable. Vivement la suite !
Aller plus loin …
– Lire la critique du pilote de The Lying Game
– Se procurer les romans qui ont inspiré la série
– En savoir plus sur Pretty Little Liars