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Que vaut The Magicians, la nouvelle série fantasy de Syfy ?

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Syfy réalise un tour de magie. Tout du moins, c’est ce que la chaine tente de faire pour reconquérir le public qu’elle a perdu au fil des années écoulées, lorsqu’elle s’est éloignée de la SF pure.

Sans pour autant abandonner la série de genre moins demandant en terme financiers (principalement en se tournant vers des productions canadiennes), Syfy a décidé de retourner à ce qu’elle faisait mieux que les autres en s’en donnant les moyens. Après avoir trouvé le succès avec The Expanse, elle a lancé The Magicians – qui a été récemment renouvelée pour une saison 2.

De quoi nous parle donc The Magicians ?

Cette adaptation de la trilogie de Lev Grossman suit Quentin Coldwater, un brillant adolescent avec des problèmes psychologiques qui ne trouve pas sa place dans le monde dans lequel il vit. Tout va changer lorsqu’il découvre que la magie existe quand il est admis à la faculté de Brakebills qui forme des magiciens. Alors que son apprentissage commence, son amie Julia qui a été refusée apprend que la magie n’est pas pratiquée qu’entre les quatre murs de cette élitiste école.

Une magie séduisante, tout le reste à peaufiner

Dès ses débuts, The Magicians s’impose avant tout grâce à son ambiance et une qualité de production indéniable. Syfy n’a pas menti quand elle disait qu’elle mettrait les moyens, chaque épisode nous immergeant dans un univers magique voguant entre noirceur et féerie qui a de quoi fasciner. Lorsqu’elle plonge dans la magie, The Magicians séduit aisément.

Reste que The Magicians brille plus pour ses qualités techniques que pour son scénario en ce début de saison 1. En terme d’adaptation, il y a de quoi être dubitatif, l’équipe créative semblant chercher à couvrir de gros morceaux du livre très tôt alors même que l’on n’est pas encore familiers avec les personnages — le meilleur portage pour le moment étant sans aucun doute Eliot.

The Magicians commence d’ailleurs à peine à trouver ses marques, sortant un à un ses protagonistes du stéréotype qui le définit sans se presser. Bien entendu, occupant régulièrement les devants, Quentin Coldwater est le héros meurtri improbable qui suscite de l’empathie de par son instabilité émotionnelle et son besoin de trouver sa place dans le monde. Une thématique universelle que retranscrit très bien son interprète Jason Ralph, en évitant que (comme dans le roman), Quentin ne semble faire que se plaindre.

L’équipe de The Magicians cherche donc à mieux définir ses deux protagonistes phares – Quentin et Julia – pour exister indépendamment du livre qui l’inspire tout en le gardant comme base narrative. Le quatrième épisode est en une parfaite illustration, grâce à l’emploi d’un cliché du genre. Lorsque la fin arrive, on a enfin l’impression que la série trouvae ses marques et est prête à prendre son envol.

The Magicians, un show Syfy

Au-delà de ses qualités esthétiques, The Magicians s’impose comme un type de show que l’on ne peut définitivement trouver que sur une chaine comme Syfy. Œuvre pour le moment plus que brouillonne, il reste difficile de détourner le regard, d’abord pour découvrir si oui ou non la série va réellement parvenir à s’affirmer complètement pour devenir bonne et ensuite pour l’effort indéniable qui transpire de chaque image.

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