Faites connaissance avec Frankie Heck, mère aimante de trois enfants et vendeuse de voitures à Jasper, numéro un de l’occasion dans l’Indiana. Frankie fait partie d’une famille de classe moyenne, vivant au milieu du pays. Son travail: s’occuper de ses enfants, vendre des voitures, et survivre à sa journée.
The Middle est, à sa façon, une bonne surprise. C’est ce qui arrive quand on n’attend rien d’une série. Il faut dire qu’elle partait avec plus d’handicap que de points forts, ne pouvant irrémédiablement pas échapper à multiples comparaisons, à commencer par la plus évidente, celle avec une autre comédie se déroulant dans la middle, Malcolm In The Middle.
Alors, il est évident que The Middle ne sent pas fortement l’originalité, et pourtant, ce pilote arrive à imposer ses personnages avec une certaine aisance. Fankie Heck nous narre ses aventures de mère battante et vaillante, pas capable de vendre une voiture, et jonglant entre ses trois enfants loin d’être brillants.
Nous sommes donc face à une sitcom traditionnelle, qui s’affirme grâce à des personnages excentriques et assumés, et il n’y a pas une exception à la règle. De leur fille Sue, tellement ordinaire qu’elle n’a aucun talent pour rien, à leur plus jeune fils Brick, qui, justement, est un peu trop particulier et bizarre, en passant par leur fils ainé, Axel, qui semble ne plus vouloir porter de pantalon chez lui et a découvert le ton sarcastique arrivé à l’adolescence, les parents ont du pain sur la planche, et ne sont pas non plus épargné par le phénomène, pour le plaisir du spectateur. Car, tout au long de ce pilote, c’est peut-être Mike, le père, qui hérite des répliques les plus efficaces, avec sa franchise, son côté un peu je-m’en-foutiste, mais bien présent pour sa famille, étant alors un soutien pour son épouse Frankie, qui fait le repas en allant l’acheter au fast food du coin.
Si l’idée n’est pas une révolution, et si dans le propos, il est difficile de ne pas avoir un sentiment de déjà-vu, The Middle réussit quand même, grâce à son portrait de famille décalée, à donner le jour à une vision de la vie au « milieu » assez sympathique, qui peut promettre du bon.