Davina convainc Marcel de la laisser sortir à l’occasion d’un festival de musique. Ce dernier insiste cependant pour qu’elle soit accompagnée et demande alors à Cami de veiller sur elle. Poussée par Agnes, Hayley rend visite à un docteur dans le bayou pour voir si tout va bien avec le bébé. Alors qu’il manipule Cami pour obtenir des informations, Klaus en apprend plus sur le passé de la barmaid.
D’une certaine façon, l’équipe créative derrière The Originals se révèle assez confiante. Tout est là pour signifier que, majoritairement, ils ont une idée précise de ce qu’ils tentent d’accomplir en ce début de série et dans quelle direction les personnages vont. En parallèle, on n’évite pas les écueils des premiers épisodes, les indécisions qui vont avec pour voir ce qui fonctionne ou non à un certain degré. On a d’ailleurs frôlé l’abus d’exposition à cause de cela.
Encore une fois, Girl in New Orleans souffre, occasionnellement, d’un montage quelque peu bancal, quoi que cela n’affecte aucunement la cohérence de l’épisode ou même son rythme. Certaines scènes ne sont pas forcément bien amenées, mais il faut aussi dire que nous avons là 45 minutes fort chargées qui étoffent un peu plus l’univers et entraine clairement The Originals dans de nouvelles directions.
Les scénaristes commencent par rectifier certaines erreurs, soit faire de Cami et Davina de véritables personnages plus que des accessoires – les deux étant prises dans les plans de Klaus. L’ambigüité morale de ce dernier devient alors un des moteurs dans les relations qui se construisent entre lui et les deux femmes où la manipulation règne. Continuellement, on se trouve face à un Klaus qui semble autant vouloir aider que détruire pour servir ses propres intérêts.
Alors que Cami n’était qu’un intérêt amoureux, elle se retrouve sous le contrôle de Klaus. Si la carte de l’étudiante en psychologie est légèrement agaçante, ses conversations avec le vampire sont l’occasion d’affirmer sa personnalité, d’ouvrir un débat sur les actions de Klaus et sur ce que le contrôle exercé sur sa personne implique réellement, de même que de découvrir une part de son passé. Si elle n’en devient pas soudainement intéressante, elle gagne au sein de ce Girl in New Orleans une épaisseur qui lui faisait défaut. C’est un pas dans la bonne direction.
Pour Davina aussi, les scénaristes se frottent aux problèmes posés par les précédents épisodes : pourquoi reste-t-elle auprès de Marcel alors qu’elle est si puissante ? La question se devait d’être soulevée très vite et Klaus s’y frotte donc. En sortant de sa chambre, Davina révèle avant tout être une adolescente banale ; ainsi, à l’image de Cami, elle peut se doter d’une personnalité qui lui est propre.
Cela, Hayley l’avait déjà, mais ce qui lui manquait jusque-là était d’avoir quelque chose à faire. Son dangereux passage dans le bayou va être l’occasion d’apporter une dose de mystère autour d’elle et de son bébé. Sa mise en danger n’est pas très originale et orchestrée de façon grossière, mais la fin de l’épisode rappelle que les plus gros enjeux se situent bien autour d’elle et de l’enfant qu’elle porte pour les Originals. D’ailleurs, Rebekah stoppe d’être simplement dans l’ombre de Klaus pour agir par elle-même et mener sa propre danse. Loin des ambitions de conquête de son frère, Rebekah peut commencer à s’émanciper – bien que cela passe en partie par sa relation avec Elijah.
En définitive, Girl in New Orleans fait la part belle aux figures féminines. L’épisode permet d’étoffer les personnages ou de développer de nouveaux mystères qui viendront alimenter la suite de la saison. L’ensemble se révèle bien mené et participe à affirmer le ton général de The Originals.