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The Old Shows - Saisons précédentes The Pacific The Pacific – Guadalcanal/Leckie (Part. 1)

The Pacific – Guadalcanal/Leckie (Part. 1)

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Décembre 1941. Après l’attaque de Pearl Harbor, l’armée se prépare pour la guerre contre les Japonais dans le Pacifique. Le Marine Sgt. John Basilone est sur le point de partir, alors que Robert Leckie vient juste de rejoindre le corps des Marines. Ce serait aussi la volonté d’Eugene Sledge, dont les parents s’opposent à sa volonté et qui ne peut devenir un soldat à cause d’un murmure au cœur; il fait par ailleurs ses adieux à son meilleur ami, Sidney Phillips, qui part combattre. 8 mois après Pearl Harbor, la première division arrive à Guadalcanal pour sécuriser des terres stratégiques et se préparer à la contre-attaque.

Dernière mini-série HBO, The Pacific, suite historique à Band Of Brothers, se sera faite largement désirée. Tournée en 2007 en Australie, elle nous plonge donc dans ce qu’on a mal habilement baptisé la guerre du Pacifique.

Pour cette première partie, la mission de Bruce McKenna va être de nous introduire aux trois personnages principaux de la série, avant de réellement nous plonger dans la guerre. L’un après l’autre, nous découvrons les hommes que l’on va suivre : le Marine Sgt. John Basilone, passant les derniers moments avec sa famille avant le départ ; Robert Leckie, qui vient de s’enrôler et croise près de l’Eglise Vera ; Eugene Sledge, qui ne peut pas s’enrôler et dont il va falloir attendre pour découvrir exactement à quel moment de la guerre il se retrouve impliqué – c’est son meilleur ami Sidney Phillips que nous suivrons ici.

Un début loin de l’ambiance de guerre, là où règne la sécurité, mais où l’esprit des habitants n’est tourné que vers la bataille. Celle-ci, nous allons finir par la côtoyer très tardivement dans cet épisode, avec la première division, l’unité que l’on va suivre pendant cette première partie, à laquelle appartiennent Robert Leckie et Sidney Phillips.

L’une des autres difficiles tâches d’une production de guerre est de réussir à nous faciliter l’identification des protagonistes, surtout que nous ne risquons pas clairement de les fréquenter à tous les épisodes – sans parler des morts. Notre repère est donc Leckie, journaliste et maintenant mitrailleur. Un homme calme à qui James Badge Dale donne toute sa consistance et ses émotions. Il s’impose clairement avec un tempérament posé et réfléchi. Autour de lui, plusieurs Marines vont gravir, mais si les visages restent identifiables, les noms ne se sont pas véritablement inscrits dans ma mémoire.

Quoi qu’il en soit, nous faisons notre arrivée à Guadalcanal avec Leckie et tous les autres militaires, dans l’attente d’un combat, avec l’image de la guerre comme notre imaginaire et les films nous l’ont vendu, et il est démontré qu’eux aussi pensent la même chose. Ils n’en ont pas encore conscience, mais aucun d’eux ne sait dans quoi il s’est fourré, et si c’est valable pour toutes les guerres, comme toutes les guerres justement, elle a ses particularités, empirées par le fait que l’Amérique ne savait pas dans quoi elle s’embarquait.

Cela va être largement illustré après leur arrivée, où il n’y a personne à tuer et où l’ennemi se fait peu présent sur ces terres. Tout particulièrement le jour, les premiers tirs ayant lieu la nuit. La tension est donc installée, sans jamais véritablement devenir pesante, jusqu’à la principale attaque de nuit où les morts vont être très nombreux. Un évènement qui va clairement participer à forger la mentalité des survivants et les liens de l’unité. Quand de nouveaux militaires arrivent (la 7e division, dans laquelle on retrouve Basilone), tout propres, l’image est là pour montrer la différence flagrante entre ces hommes, débarquant à peine, et notre première division, sale, et qui a doucement pris conscience de la galère dans laquelle elle se trouve. Ce n’est clairement pas fini.

The Pacific prend donc le parti de nous présenter avant tout les trois hommes qui vont être au cœur de l’histoire. Un choix narratif qui a le défaut d’affaiblir le début par une mise en place un peu longue, mais qui a l’avantage de faciliter l’identification des premiers rôles et de savoir qui fait quoi – ou presque. Passé cela, la plongée dans le Pacifique est réussie (les bateaux, le bruit des avions et de la mer sont sans conteste magnifiquement retranscrit) et la suite réussit amplement à nous emmener avec cette unité, avec laquelle on crée rapidement des liens.

Je signale qu’il est très facile de trouver l’histoire des protagonistes sur internet, mais je demanderais de ne pas spolier dans les commentaires. Nous savons tous comment se termine la guerre, mais l’inconnu sur le destin des personnages pour une grande partie d’entre nous est assurément ce qui participe à la construction de la mini-série.