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Séries The Purge Saison 1 : Le cauchemar américain

The Purge Saison 1 : Le cauchemar américain

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The Purge Saison 1 - The Purge Saison 1 : Le cauchemar américain

La nuit tombe et l’alarme se fait entendre. C’est le début de la Purge annuelle, ces 12 heures où tout est légalement permis. Le concept commence à bien être connu, puisque 4 films l’ont déjà utilisé. La franchise The Purge — ou American Nightmare en France — se décline donc désormais en série, mais le point de départ est le même.

Comme les longs métrages, nous retrouvons James DeMonaco au scénario. Il maitrise bien les codes de l’univers qu’il a créé et ne rencontre aucune difficulté à les exposer pour ceux qui ne sont pas familiers avec. D’ailleurs, DeMonaco est tellement à l’aise avec The Purge qu’il s’impose comme étant le principal problème de la série.

L’histoire débute avec différents protagonistes que l’on va suivre durant cette longue nuit faite de violence. Miguel Guerrero (Gabriel Chavarria) est là pour retrouver sa sœur, Penelope (Jessica Garza), qui a rejoint un culte de personnes s’offrant en sacrifice pendant la purge. Rick Betancourt (Colin Woodell) et sa femme Jenna (Hannah Anderson) se rendent à une soirée chez un puissant politicien dont le parti est derrière la purge. Pour eux, c’est l’occasion de lever des fonds pour leur projet. Jane Barbour (Amanda Warren) est une professionnelle de la finance qui se retrouve à travailler pour boucler un contrat à temps. Enfin, Joe (Lee Tergesen) erre dans la ville pour sauver certaines personnes.

Tous vont faire des erreurs, mais ils vont combattre pour survivre et ils vont parfois devoir tuer pour y arriver. C’est un monde difficile et, pendant la purge, il est encore plus mortel qu’à l’accoutumée.

Même si cela n’était pas aussi évident lors du premier film, James DeMonaco utilise The Purge pour nous livrer une critique sociale. Après tout, le concept derrière la purge ouvre la voie pour explorer les maux de l’Amérique moderne.

Il est dommage que le scénariste n’ait jamais eu beaucoup d’idées pour réellement développer cet angle et cela est toujours plus explicité durant cette première saison de la série. Ses thématiques comme les différences sociales et la masculinité toxique sont traitées de façon superficielle et il faut attendre les deux derniers épisodes pour que cela délivre quelque chose d’intéressant.

L’autre problème du scénariste est que The Purge est un concept brillant qui pourrait être délirant avec un peu d’imagination. Sur 10 épisodes, les idées vraiment originales sont limitées. À la place, on nous livre un récit découpé d’une manière étrangement rigide et qui ne propose que très peu de surprises.

L’ensemble devient rapidement trop linéaire et mécanique dans sa narration et son exécution. Pire, la violence de l’univers du show qui devrait être une source de tension constante est principalement limitée aux décors. Les personnages doivent à l’occasion s’enfuir ou prendre des coups, mais tout est bon pour que cela reste contenu. Il devient sans tarder difficile de croire au danger que l’on tente de nous vendre.

Dans ce sens, cette saison 1 de The Purge cherche à s’appuyer sur ses protagonistes pour nous tenir la main jusqu’au bout, exposant ici et là un excès découlant de l’absence de loi pour rappeler que tout est permis.

Malheureusement, ce n’est pas la vérité. Il est clair que l’équipe de The Purge est amoureuse de l’idée d’être outrageant, mais elle ne sait pas trop ce que cela veut dire. Cela nous donne une dizaine d’épisodes qui offre un récit complet qui semble toujours prêt à prendre au dépourvu, mais qui reste inexorablement dans les clous. Le résultat se laisse suivre, mais est bien trop moribond et n’a finalement pas grand-chose de nouveau à dire. C’est dommage. Peut-être que la seconde saison fera preuve de plus d’ambitions, car il en manque vraiment ici.

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