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Séries The Vampire Diaries The Vampire Diaries : L’invasion des Travelers (Resident Evil – 5.18)

The Vampire Diaries : L’invasion des Travelers (Resident Evil – 5.18)

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The Vampire Diaries 5x18 - The Vampire Diaries : L'invasion des Travelers (Resident Evil - 5.18)

Stefan et Elena se mettent à avoir des visions communes. Ils se voient dans une autre réalité dans laquelle ils sont encore ensemble et fondent une famille. Bonnie apprend qu’il se trame des choses dangereuses de l’autre côté. Les Travelers prennent possession d’habitants de Mystic Falls.

À l’approche de la fin de cette cinquième saison, les scénaristes de The Vampire Diaries s’occupent de mettre en place la nouvelle menace que représente le mystérieux Markos. Cela veut principalement dire que la série nous rejoue L’invasion de Profanateurs avec une touche de sorcellerie.

Bien entendu, il y a derrière cela un peu plus. Néanmoins, comme c’est plus ou moins toujours le cas dans le show, nous avons le droit à une lente montée en puissance durant laquelle personne ne parait décidé à poser les bonnes questions. C’est une approche qui est frustrante, surtout que cela devient de plus en plus mécanique.

Il se produit donc des choses qui sont connectées les unes aux autres, mais la communication entre les protagonistes se fait difficilement. Nous devrons dès lors attendre avant que quelqu’un ne commence à relier les différents pans de l’histoire ensemble. Pour nous occuper, ou plutôt pour faire diversion, Resident Evil se focalise sur le classique triangle romantique du show pour tenter de presser ce qui pouvait encore l’être avant de le laisser définitivement derrière.

C’est ainsi qu’Elena se met à rêver d’une vie merveilleuse avec Stefan tout en espérant que Damon puisse tourner la page. C’est assez naïf de sa part, ce qui n’est pas réellement surprenant. Par contre, cela met étrangement en avant que Nina Dobrev a une meilleure alchimie à l’écran avec Paul Wesley (qui réalise d’ailleurs l’épisode) qu’avec Ian Somerhalder – ce qui est regrettable, puisque le couple Elena/Stefan est clairement enterré pour de bon ici.

De toute façon, toute cette intrigue romantico-hallucinatoire n’est qu’une vague distraction, et c’est bien le problème. Il semble que le passage des Travelers est là pour faire le ménage. Plus longtemps ils restent et plus la série laisse derrière elle des morceaux désormais orphelins de sa mythologie – Silas, les doppelgangers, Katherine… On peut légitimement se demander si les scénaristes ne nous préparent pas une sorte de mini-reboot. Cela ne serait pas une mauvaise chose à ce stade, car depuis que Klaus a arrêté de tourmenter tout le monde, les intrigues se sont enchainées sans parvenir à prendre une réelle envergure et une forme de passivité s’est étrangement installée. Les personnages traitent chaque nouveau rebondissement en étant de moins en moins investis. Concrètement, une routine s’est mise en place et ils ne font qu’attendre la prochaine menace pour pouvoir mieux à la dissiper. Cela manque sérieusement de momentum et cet épisode n’est pas spécialement épargné.

À dire vrai, seules les mésaventures de Matt – et de Bonnie par extension – réussissent à générer une certaine dose de gravité dramatique. Les courtes réapparitions fantomatiques de Kol et Vicki ont alors plus de poids que les tergiversations de Damon avec Elena ou avec Markos. Ce dernier, nouveau grand méchant en devenir se révèle être d’une banalité déconcertante, ce qui n’est pas encourageant pour la suite.

Il est un peu dommage que, pour son premier épisode derrière la caméra, Paul Wesley n’hérite pas d’un meilleur scénario. Il s’en sort néanmoins assez bien, passant du rêve à la réalité à l’au-delà avec énergie, montrant qu’il maitrise l’univers du show et ses codes au point de pouvoir jouer un peu avec sans que cela ne soit trop voyant.

Quoi qu’il en soit, avec Resident Evil, cette seconde moitié de saison de The Vampire Diaries continue à progresser en donnant l’impression que l’on est dans une continuelle phase de transition. Il serait temps de laisser apparaitre des enjeux dramatiques consistants pour redonner forme à l’histoire.