Elena et Rebekah retrouvent Katherine qui se cache dans une petite ville où un associé inattendu est là pour lui prêter main-forte. Stefan et Damon ne tardent pas à les rejoindre. À Mystic Falls, Klaus se remet difficilement de sa rencontre avec Silas.
Contrairement à l’année dernière, à ce niveau de la saison les scénaristes de The Vampire Diaries paraissent réellement savoir dans quelle direction ils se dirigent. Un peu trop probablement, puisque le découpage de l’histoire devient vraiment rigide et le but premier à atteindre n’est clairement pas le plus important. L’installation des éléments nécessaires pour le backdoor pilot du potentiel spin-off ont véritablement pris le dessus sur l’intrigue de Silas à ce stade.
Dans cet esprit, nous avons le retour d’Elijah, un personnage populaire qui n’est jamais resté aussi longtemps qu’escompté. Cela pourrait changer, car il est annoncé comme régulier dans la série dérivée The Originals. Il réapparait donc dans cette optique là, mais la justification de sa place dans l’intrigue n’est pas pour autant anecdotique. Au contraire, elle apporte un angle intéressant pour expliciter ce que cet épisode tente de mettre en avant.
L’idée est de profiter des retrouvailles entre Katherine et Elena pour montrer que leurs ressemblances et aspirations ne sont peut-être pas aussi similaires que leur apparence, mais elles trouvent malgré tout un écho identique chez les hommes qui les entourent.
Ce sont donc Damon, Stefan et Elijah qui en retirent le plus de l’intrigue développée ici et cela fonctionne relativement bien. Il faut reconnaitre que les trois acteurs héritant d’un matériel scénaristique plus inspiré parviennent à délivrer de bonnes performances, là où Nina Dobrev rencontre des difficultés à jouer avec ses deux personnages qui sont devenus trop semblables pour que les anciennes routines puissent encore fonctionner. Entre Katherine et Elena, il est question de jouer sur des subtilités pour les différencier, et on peut dire qu’il y a quelques carences dans ce domaine.
En tout cas, il est intéressant de voir que les dopplegangers sont de bons catalyseurs pour aider les frères Salvatore à avancer dans leur vie. Stefan, tout particulièrement, retire des choses intéressantes de cette expédition qui révèlent une maturité allant vraiment bien au personnage. De son côté, Damon arrête d’esquiver les questions sensibles et l’honnêteté dont il fait preuve avec son frère lui sied assez bien.
Du côté des Originals, Elijah a surtout le droit d’être réintroduit, mais Daniel Gillies ne perd rien de sa présence à l’écran et c’est suffisant pour le moment. Pour ce qui est de Rebekah, le personnage tourne un peu en rond dernièrement, mais sa quête personnelle lui permet encore d’apporter un peu de sensibilité dans ce monde de brutes. Enfin, Klaus est toujours là pour maintenir en vie l’intrigue de Silas. C’est maigre, surtout que cela tourne rapidement autour de Caroline, ce qui est un peu confus, car la relation entre les deux personnages est sérieusement inconsistante depuis peu.
American Gothic a donc le mérite de se focaliser sur ce qui anime les différents protagonistes au lieu de s’orienter sur l’action. Puisqu’il est un peu question de gagner du temps à ce stade de la saison, le traitement de l’histoire n’est peut-être pas homogène, mais il maintient une certaine consistance dans le propos qui donne naissance à des scènes intéressantes. Reste à voir si ce qui est ici développé ne sera pas totalement oublié par la suite, ce qui serait regrettable.