Les hallucinations d’Elena empirent, la poussant à vouloir commettre l’irréparable. Klaus apprend à Stefan pourquoi sa petite amie se trouve dans cet état et décide de l’aider. Le reste du groupe part à la recherche d’un moyen de soigner Elena et Bonnie obtient des informations du professeur Shane.
La fin du précédent épisode de The Vampire Diaries nous introduisait à une Elena tourmentée et victimes d’hallucinations. Cela aurait pu être pertinent si seulement la série s’en était tenue à une approche psychologique classique. En tout cas, ainsi, l’épreuve que traverse Elena aurait eu un poids dramatique plus intéressant.
Au lieu de cela, Klaus nous révèle que c’est une malédiction de sorcière qui se déclenche parce qu’elle a tué un chasseur de vampires. Cela n’est pas l’idée la plus inspirée qui soit, mais c’était encore acceptable si la façon de la briser ne lui enlevait pas une partie de son sens. Les choses empirent progressivement, avec Stefan et Cie qui sont décidés à s’opposer à Klaus qui cherche à aider Elena. Ils ont tous le même objectif, mais les approches divergent et personne ne semble vouloir raisonner.
La situation d’Elena est donc en réalité utilisée comme un catalyseur pour toutes les autres intrigues. Cela permet de passer à la vitesse supérieure pour Jeremy et de créer un réel conflit entre Caroline et Tyler. Pour en arriver là, d’ailleurs, la jeune femme va agir de façon assez inconsistante, prête à sacrifier quelqu’un de plus ou moins innocent pour aider Elena. Malgré cela, un rapprochement avec Klaus pourrait être une bonne chose pour Caroline, qui est réduit à faire le strict minimum depuis la reprise.
Autant dire que We All Go A Little Mad Sometimes se repose un peu trop sur des rouages scénaristiques peu inspirés et mal gérés. La série veut entrainer ses personnages dans une certaine direction, et elle force pour que cela se produise. Les sentiments d’Elena pour Damon s’inscrivent bien dans cette logique depuis le début de la saison, car il n’y avait pas de raison valable pour repartir dans cette direction, mais nous y revoilà de nouveau. On peut tout de même espérer que Stefan en ressorte gagnant, et profitera pleinement de son éloignement d’Elena pour faire autre chose que passer son temps à la sauver.
Au moins, les hallucinations d’Elena la torturent comme il se doit, en lui signifiant habilement tout ce que les autres ont sacrifié pour elle. Il est au fond étonnant qu’un tel constat ne soit pas fait plus régulièrement dans la série, vu que la jeune Gilbert est responsable (à plus ou moins grande échelle) de quasiment tous les malheurs rencontrés par son entourage. Il est un peu triste qu’après avoir vécu une telle expérience, Elena ne semble pas faire une remise en cause sur son existence et ses décisions. Cela aurait pu permettre d’enclencher des changements et de la pousser à évoluer, mais au lieu de cela, elle en ressort en savant juste qu’elle a des sentiments forts pour Damon. C’est vraiment malheureux.
On peut tout de même noter qu’il y a des efforts réalisés pour que tous les personnages apparaissent, et l’envie de leur fournir du matériel, même si c’est très fin pour certains. Matt se distingue en ayant mené une petite enquête de son côté au sujet du professeur Shane. Il est bien de constater que quelqu’un a conscience de la ville dans laquelle il vit et qui sait reconnaitre les signes qui annoncent que quelque chose de louche se trame.
Cette saison 4 de The Vampire Diaries se poursuit tant bien que mal. Si, par moment, il y a la sensation que l’équipe créative suit une direction précise, elle peine à créer les bonnes circonstances et le climat adéquat pour que cela se produise de façon cohérente de non poussive.