Rick et Carol prennent la route pour effectuer un ravitaillement. Suite à l’attaque de zombies, Daryl, Michonne, Tyreese et Bob doivent trouver un autre véhicule pour atteindre le collège vétérinaire où sont les médicaments.
Le précédent épisode se terminait sur la révélation que Carol était celle qui avait tué Karen et David. Indifference commence donc à traiter les retombées de son acte, avant tout avec Rick avec lequel elle passera tout l’épisode.
Les scénaristes de The Walking Dead nous démontrent une nouvelle fois que la série se révèle plus habile dans ses explorations psychologiques quand les personnages sont sur la route. Nous délaissons complètement la prison et encore une fois, malgré un rythme au fond assez calme, l’ensemble parvient à quelques détails près à apporter une certaine profondeur à ces personnages et à ne pas simplifier les dilemmes auxquels ils font face.
Ainsi, Carol a pris une décision qu’il est difficile pour Rick d’accepter. Comme elle le souligne à un certain niveau, nous avons dépassé le stade de ce qui est bien ou non ; son compagnon de route s’y attache tout de même, animé par son instinct paternel et évidemment, s’il peut encore concevoir de mettre la vie de ses enfants entre les mains de Carol.
Pour autant, Rick n’est pas très loquace pendant une bonne partie, Carol devant le pousser à parler. La rencontre avec deux jeunes survivants un brin naïfs et peu endurcis va venir accentuer le propos, bien que l’on pourra reprocher dans le cas présent à ce duo de n’être qu’un accessoire scénaristique pour faire un point. Cela permet en tout cas d’évoquer les temps avant les zombies et la transformation nécessaire des personnages. Le mari et la fille de Carol sont alors abordés, nous rappelant la femme qu’elle était, si on peut dire, ou plutôt, la femme qu’elle se refusait d’être par peur. La solitude reste un sujet dominant dans The Walking Dead, la thématique étant aussi présente avec Bob dans l’autre storyline de l’épisode. Rick parle aussi de Lori et de sa vie passée, mais à la différence de Carol, il conserve des attaches avec ses enfants et les valeurs qui le définissent – faisant de lui l’âme torturée que l’on connait.
Pour le coup, les scénaristes parviennent ici à ne pas donner la sensation de porter un jugement ou de forcer la main sur la personne à soutenir. Qu’il s’agisse des choix de Carol ou de Rick, ils restent compréhensibles et en accord avec qui il sont – et c’est bien l’essentiel. Ainsi, quand vient la fin, il semble que tout l’épisode a été là pour préparer à cela et, si c’est la décision de Carol qui l’a mené là, on peut imaginer que celle de Rick va forcément aussi avoir des retombées.
À côté de cela, on continue de suivre Daryl, Michonne, Tyreese et Bob. Sur différents plans, on pourra reprocher à cette partie de manquer de subtilité, que ce soit pour Tyreese qui se laisse consommer par sa colère au départ ou bien pour l’exploration de Bob et ses problèmes d’alcoolisme. La chute de son histoire pour ce dernier est d’ailleurs malheureusement orchestrée de façon assez vulgaire, l’ensemble ne reposant alors que sur la performance de ses acteurs. Cependant, il faut admettre que Bob a l’opportunité de s’exprimer et ainsi, de nous révéler un peu ce qu’il a traversé et comment il gère le monde dans lequel il vit ; Michonne se montre quant à elle être un atout indéniable pour entrainer Tyreese dans la bonne direction. L’occasion est aussi saisie pour faire le point sur son rapport avec le gouverneur à l’aide de quelques dialogues bien placés.
Cet épisode de The Walking Dead use légèrement de quelques facilités pour entrainer un approfondissement des situations en place. Malgré cela, l’ensemble se révèle plutôt solide en réussissant à se pencher sur ses personnages de façon naturelle pour souligner de nouveau leurs évolutions et ce qui les pousse à faire les choix qu’ils font qui impacte l’histoire.