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Séries The Walking Dead The Walking Dead – Live Bait (4.06)

The Walking Dead – Live Bait (4.06)

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the walking dead 4x06 - The Walking Dead – Live Bait (4.06)

Après le massacre à Woodbury, le Gouverneur a fini par se retrouver seul sur les routes pendant plusieurs mois avant de rencontrer une famille qui va, progressivement, lui faire une place dans leurs vies.

Le précédent épisode de The Walking Dead se terminait avec un plan sur le Gouverneur. Celui-ci est donc de retour dans la série. Les scénaristes décident avant tout de nous raconter ce qui lui est arrivé depuis les derniers évènements à Woodbury.

Le but non dissimulé est de nous signifier qu’il n’est plus forcément cet antagoniste qui était au cœur de la saison 3. La noirceur qui habite le personnage n’a pas totalement disparu, faisant indéniablement surface quand il doit tuer des morts-vivants. Cependant, lorsqu’on le retrouve, il est déconnecté, ayant perdu tous ses repères et devant faire face à une autre réalité.

Ce n’est pas l’approche la plus aisée qui soit, le Gouverneur restant cette personne qui aura commis bien des atrocités, son instabilité n’étant plus à illustrer. Qui plus est, après tant de temps, il faut reconnecter avec ce dernier et finalement faire face à un homme qui, s’il n’est pas en quête de rédemption, a clairement changé suite à la mort (définitive) de sa fille. L’idée est alors de montrer que le monde post-apocalyptique a créé le Gouverneur et la destruction de Woodbury en signait sa fin, même s’il doit évidemment vivre avec ce passé. L’alias – il se fait appeler Brian – vient soutenir sa volonté de s’éloigner le plus possible de ce qu’il était devenu.

Brian, donc, a chancelé seul dans les rues jusqu’à sa rencontre avec une famille qui aura survécu dans un immeuble. Il parle peu, ne se rase pas et ne confronte pas du regard ses interlocuteurs, limitant ainsi toute connexion émotionnelle – que ce soit (au départ) avec cette tribu ou avec le spectateur.

En somme, on ne peut pas dire que sur ce plan-là, The Walking Dead cherche à faire original, se reposant avant tout sur des rouages psychologiques classiques pour que l’on puisse cerner le Gouverneur/Brian. Malgré l’absence de Rick et du groupe à la prison, il est quasi impossible de faire l’impasse sur ce qui s’est passé avant et de pleinement s’immerger dans les évènements qui nous sont racontés.

Si voir les scénaristes choisir de narrer l’histoire du point de vue du gouverneur n’étonne pas, celui-ci est peut-être trop important pour totalement faire son effet tout de suite. Il va sûrement falloir quelques épisodes pour complètement accepter le personnage pour ce qu’il est maintenant. Il y a la volonté de le replacer lentement dans une position d’autorité, sorte d’aide puis père de substitution lui redonnant – tout aussi lentement – un nouveau but.  Sa relation avec la jeune Megan a le mérite de fonctionner assez bien, tandis que le reste de la famille Chalmers réussit assez rapidement à susciter un minimum de sympathie.

Dès lors, il s’agit de voir l’homme passer de simple errant à quelqu’un qui retrouve une raison de se battre. Le portrait n’est pas inintéressant, mais il reste éternellement handicapé par l’histoire du personnage qui empêche ainsi l’épisode de fonctionner d’un bout à l’autre. David Morrissey aide à y adhérer, mais il y a encore du chemin à faire pour embrasser cette direction.

Ce sera donc à la suite de convaincre pleinement, cela apportant forcément des questions en partie inédites pour les autres survivants si les scénaristes de The Walking Dead embrassent complètement cette nouvelle route choisie pour le personnage.