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Séries The Walking Dead The Walking Dead : Hanté par les morts (5.09)

The Walking Dead : Hanté par les morts (5.09)

tyreese dans the walking dead saison 5 - The Walking Dead : Hanté par les morts (5.09)

Suite à la mort de Beth, le groupe est sans destination jusqu’à ce que Noah leur parle de la communauté où il était installé avec sa famille. Il y conduit Rick, Glenn, Michonne et Tyreese avec l’espoir que rien de grave ne soit arrivé depuis son absence.

We made it. It’s gone.

Que reste-t-il dans le monde en ruines de The Walking Dead ? Les survivants passent d’un lieu à un autre, la mort et la destruction finissant toujours par prendre le dessus. Rick mène maintenant une lutte continuelle pour trouver un équilibre entre son humanité et la brutalité qui l’habite et qui assure sa survie. Une lutte qui trouve d’ailleurs incarnation dans cette reprise entre Michonne, presque désespérée de trouver un refuge, et Glenn, qui a une attitude fataliste.

Il faut dire que les scénaristes de The Walking Dead s’attèlent à éliminer un après l’autre les personnages qui choisissent le plus souvent de préserver leur bonté et de ne pas se laisser consumer par la violence du monde dans lequel ils vivent. Il faut tuer pour survivre, mais l’acte n’est pas approché par tous de la même manière. La mort de Beth pèse sur le groupe et certains membres se demandent si leurs décisions font la différence ou non.

Pour une reprise de mi-saison, What Happened and What’s Going On se veut donc en partie contemplative. À travers la réalisation de Greg Nicotero et le retour des morts, l’épisode se tourne vers le passé et tout ce qui a été perdu. Nous revoilà alors de nouveau à ce croisement où il faut entrainer les personnages à s’orienter vers un avenir incertain, malgré les récents coups durs.

Scott Gimple et son équipe ne cherchent pas pour autant, justement, à alléger le fardeau des survivants ou à les laisser souffler. Au contraire, l’épisode semble là pour les écraser encore plus, comme si le peu d’espoir qu’ils avaient devait être quasiment anéanti à la fin de ces 42 minutes. S’il n’y a que 17 jours d’écoulés pour les personnages, un peu plus de 2 mois ont passé depuis la diffusion de Coda (5.08), ce qui a largement laissé le temps pour nous de se faire à la mort de Beth. La direction que prend alors What Happened and What’s Going On se montre pessimiste et amorce donc une seconde partie de saison qui s’annonce lugubre pour tout le monde.

Noah le découvre assez vite, devant faire face au fait que chaque lieu finit par être ravagé par les zombies. Mais, si c’est chez lui que l’on retourne, What Happened and What’s Going On n’est pas à son sujet, mais à propos de Tyreese. Le regard le plus souvent tourné vers le futur, ce dernier réussissait à continuer à avancer envers et contre tous. Il est d’ailleurs le seul à donner une raison à Noah de se relever, son humanité étant alors plus que palpable et bienvenue. Tyreese nous dit lui-même comment il y parvenait, grâce à une leçon de son père qui lui a appris la nécessité de se tenir informé pour faire partie du monde.

L’anecdote existe autant pour expliquer la culpabilité qui ronge le personnage que pour insinuer le bruit de la radio pour créer une ambiance plus oppressante. Cette approche a aussi pour effet de verbaliser la lutte interne de Tyreese au point d’alourdir le propos. Pour le frère de Sasha, nous ne faisons en grande partie que revisiter ce qui le hante depuis le début de cette cinquième saison, seule la forme change quelque peu – le personnage étant épaulé par les morts dans le cas présent. Le reste suit une réflexion qui a déjà été décortiquée pratiquement de toutes les manières possibles par le passé.

À ce stade, The Walking Dead semble donc chercher à creuser ses thématiques en allant juste encore plus profondément dans la détresse de ses personnages qu’auparavant – pour autant que ce soit possible pour certains. De nouveau sans direction précise, on peut de nouveau se demander pendant combien de temps encore le show peut-il contempler son univers post-apocalyptique en évitant toute forme durable de reconstruction. À chaque fois, il finit par ne plus rien rester.