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Séries The Walking Dead : Face à Negan (7.01)

The Walking Dead : Face à Negan (7.01)

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the walking dead saison 7 episode 1 - The Walking Dead : Face à Negan (7.01)

Vous vous en doutez, cette critique contient de gros spoilers sur ce qui se passe dans cet épisode. Alors, si vous ne savez pas, passez votre chemin !

Une série comme The Walking Dead peut-elle finir une saison sur un énorme cliffhanger (insatisfaisant) et parvenir à garder son lourd secret pendant des mois ? C’est comme si l’équipe créative demandait à ses spectateurs les plus curieux de ne pas chercher la vérité et à internet de se mettre en pause juste pour eux.

C’est plus ou moins impossible et cela requérait inexorablement une forte volonté pour réussir à éviter de découvrir qui Negan avait explosé avec sa batte de baseball. Cela ou n’en avoir un peu rien à faire, à un certain degré.

Par un étonnant miracle (après tout, je reporte l’information sérielle en continu), je me suis mise devant cet épisode de The Walking Dead en sachant une chose : Negan ne tuait pas un, mais deux personnages. Le Sherlock Holmes qui sommeille en moi avait déduit la première et espérait que le second ne serait pas qui il est – juste parce que je trouvais cela légèrement insultant de la part des scénaristes de faire un coup pareil. Cela ne les a jamais arrêtés jusque-là.

C’est en fait sans surprise que The Day Will Come When You Won’t Be – titre de cette reprise – nous est relaté de manière non linéaire, de façon à retarder le plus longtemps possible la révélation.

Dire que l’équipe de Scott Gimple aime créer des frustrations chez le téléspectateur serait un euphémisme. Cet épisode ouvre une saison 7 en ne misant quasiment que la-dessus, ainsi que sur l’horreur que pourrait susciter Negan en tant que grand méchant. Si l’homme sait manier sa batte de baseball, la violence qui en ressort perd de son impact de par le fait qu’il aime un peu trop s’entendre parler.

La mise en scène n’est pourtant pas dépourvue de qualité, jouant avec les attentes et les craintes de chacun. Negan choisit d’abord, à l’aide du hasard, d’éliminer Abraham. Aussi sympathique puisse être Michael Cudlitz, le personnage aura erré bien souvent dans la série, ne faisant jamais de lui un membre vraiment important malgré quelques tentatives de signifier le contraire de la part des scénaristes.

Tuer Abraham était un choix presque trop facile, car à l’impact limité. Les membres les plus importants étaient alors épargnés. Sauf que pour légitimer le danger que représente Negan, il faut que cela compte. C’est ainsi qu’il va, pour illustrer qu’il tient parole, éliminer Glenn, après un dérapage de Daryl (il va en avoir lourd sur la conscience).

Glenn, ce pilier de la série qui aura passé du temps sous une poubelle en saison 6. Oui, Glenn qu’on a essayé de nous faire passer pour mort pendant plusieurs épisodes sans raison et qui, en plus, colle à la version papier.

La mort de Glenn choque naturellement plus qu’Abraham avant tout, car il existe un attachement émotionnel plus fort avec le personnage. Cela ne détruit pas les frustrations qui nous mènent à ce moment-clé, amplifié par le fait que Negan ne sait pas se taire.

The Day Will Come When You Won’t Be est pour Negan une démonstration. Il affirme sa position de leader qu’il faut respecter et obéir au doigt et à l’œil au risque d’y perdre la vie, un membre ou que sais-je encore. De par la nature même de cet exercice, l’épisode est plus démonstratif que choquant, plus didactique qu’éprouvant.

Il est difficile de ne pas non plus penser que l’épisode paie également le prix des mois écoulés entre la fin de la saison 6 et le lancement de cette saison 7. Là où tout avait été construit pour nous mener à la confrontation, on reprend sans des semaines de tension pour faire un point qui aurait dû être établi directement à la suite du final de la saison 6.

Cette reprise de saison 7 de The Walking Dead est là pour nous dire que Negan est dangereux et que personne n’est à l’abri. Si Jeffrey Dean Morgan domine l’épisode, c’est bien car il est plus ou moins le seul à parler et à agir, mais ne laissant entrevoir que le mal qu’il représente. Cette introduction n’est pas aussi magnétique ou fascinante que voulu, l’attente et la mise en scène ayant finalement eu raison de l’impact que les deux morts auraient dû avoir.