Le précédent épisode se terminait avec Rick et Cie entourés d’un groupe inconnu aux intentions mystérieuses. Avec pour objectif de mettre un terme au règne des Saviors, les scénaristes de The Walking Dead multiplient les factions pour offrir le plus de chance possible à notre groupe de survivants.
De ce fait, on reste pour le moment éloigné de Negan, ce qui n’est pas un mal en soi. Rester concentrer sur Rick et Cie permet de mieux mettre en avant leur état psychologique et ce qu’ils sont prêts à faire. Suivre leur préparation contre leur ennemi est certainement plus intéressant, même lorsque cela vire quelque peu à l’absurde, que de ressasser les mêmes problématiques avec les Saviors — comme la scène entre ces derniers et le groupe d’Ezekiel le fait.
Cet épisode 10 de The Walking Dead saison 7 est une bonne illustration de la nécessité des scénaristes à ne pas se focaliser que sur un seul point de vue. Il y a quelque chose de satisfaisant à ne pas avoir à attendre trois semaines pour que Daryl reconnecte avec Carol ou de découvrir qui est ce nouveau groupe.
Qui plus est, la série parvient à mieux équilibrer ses multiples éléments narratifs, ne négligeant alors ni l’évolution de son récit ni les composants plus psychologiques pour ses personnages. Cette seconde partie s’annonce particulièrement positive pour Rick et Andrew Lincoln injecte une nouvelle énergie à son personnage (et a la possibilité de varier les expressions faciales). La mise en perspective de sa relation avec Gabriel donne au passage à ce dernier une consistance et une légitimité qu’il n’a pas toujours eue.
Par contre, on passera pour le moment sur Rosita, dont il est difficile de savoir ce que les scénaristes cherchent à accomplir en la rendant si désagréable et pleine de rancœur. Si on peut trouver dans la mort d’Abraham une raison, rien n’est construit pour que cela prenne une forme tangible ou tolérable, alors que tous ceux qui entourent Rick saisissent chaque minute qui leur est offerte pour rappeler qu’ils ne sont pas encore morts pour une bonne raison.
The Walking Dead a toujours un penchant pour lentement déplacer ses pions, et cela ne change pas comme on peut le constater avec Morgan. Il est évident que ce dernier se trouve dans une période de transition, devant accepter que l’homme de paix qu’il voulait être ne peut pas pleinement exister tant que les Saviors sont là. Le processus se fait donc étape par étape, la présence de Daryl dans le Kingdom participant ainsi à faire quelques constats pour aller de l’avant.
Cela aurait pu être une approche peu efficace si ce n’était grâce à Carol qui vient finalement offrir une véritable connexion entre les deux hommes qui sont au fond déterminés à la protéger. Les retrouvailles avec Daryl se révèlent émouvantes et bien articulées, apportant une sensibilité différente à un épisode qui embrasse ses excentricités apocalyptiques.
Disons-le, le nouveau groupe que rencontre Rick est un peu étrange, une direction que la série semble vouloir pleinement emprunter, jusqu’à sa mise en scène agrémentée d’un ignoble effet spécial. Le genre de choses qui prend par surprise, car on ne s’attend pas à cela dans The Walking Dead !
L’univers de la série continue de s’élargir, les communautés de se multiplier dans les environs au point que cela devient particulièrement peuplé. Ce n’est pas une mauvaise chose, donnant ainsi aux protagonistes du matériel pour relever de nouveaux défis et la possibilité de développer des alliances et de nouveaux rapports. Il est après tout aussi important d’être fixé sur la confrontation avec Negan — qui n’est à l’évidence pas pour tout de suite — que sur ce qu’il adviendra ensuite si tout n’est pas détruit dans le sillage. En multipliant les angles et en enrichissant, la série ouvre des perspectives d’avenir et rend son récit plus attractif.