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Séries The Walking Dead : L’impossible paix (7.13)

The Walking Dead : L’impossible paix (7.13)

The Walking Dead 7x13 - The Walking Dead : L'impossible paix (7.13)

Cette critique de The Walking Dead contient des spoilers sur ce qui se déroule dans l’épisode. Vous voilà prévenus !

Avions-nous besoin de tout un épisode de The Walking Dead pour mener le Kingdom à l’évidence, que cette communauté va devoir se dresser contre les Saviors ? Nous savions que c’était inévitable, presque autant que le choix des scénaristes de prendre 45 minutes pour nous y conduire.

Cette seconde partie de saison 7 de The Walking Dead souffre des problèmes narratifs inhérents à la série, ou à l’incapacité de l’équipe créative à briser leur formule. C’est alors avec un certain soulagement que ce qui était inévitable a le mérite au moins de faire un peu plus que bouleverser un statu quo que l’on savait temporaire. Certains y perdent la vie et surtout Morgan pète un plomb.

Ce treizième épisode se construit donc autour d’un évènement : une livraison pour les Saviors. Passons le fait que tout cela semble bien coûter cher en essence, la situation va déraper et avec elle, Morgan va reconnecter avec ses vieux démons.

Les scénaristes de The Walking Dead étant ce qu’ils sont, la route nous menant à ce moment clé est bien évidemment pavé de signaux clignotants qu’il est difficile de rater. De Benjamin lui apportant un tableau pour décorer sa chambre en même temps qu’il lui ramène son livre The Art of Peace à l’arrêt avec la tombe pour mieux nous signifier que certains perdent leurs esprits dans un tel contexte, rien n’est laissé au hasard. Tout se veut trop significatif pour que l’on puisse être pleinement être pris par surprise.

Il n’y a que Carol qui, bien que l’on sache où cela va, parvient à utiliser ce qu’elle a construit sans que cela ne donne l’impression d’avoir été là que pour cela. Le symbole de la maison à la fin comme lieu de repos où il est possible de se reconstruire dans ce monde de fou est plutôt inspirant. Tout ou presque repose ici sur Morgan et Carol. Lennie James et Melissa McBride sont bien entendu à la hauteur du défi qu’on leur pose.

Au moins, la rechute de Morgan n’était pas complètement improbable. On suit le personnage depuis suffisamment longtemps pour saisir d’où cela vient — jusqu’aux flashbacks de Clear qui rafraichisse la mémoire. Cependant, elle repose sur la relation développée avec Benjamin qui, bien qu’existante, manquait encore de développements pour que l’investissement émotionnel soit à la hauteur le moment venu.

Cet épisode de The Walking Dead sacrifie alors tragiquement deux des personnages les plus identifiables du Kingdom pour nous conduire au conflit inévitable avec les Saviors. Benjamin meurt par la faute de Richard et ce dernier perd la vie suite à cela.

L’un nous laissait espérer que l’on pouvait être jeune et pas complètement stupide dans The Walking Dead ; l’autre était un personnage bourré de défauts, animé par une forme de désespoir de voir les choses changes. Richard était au fond le personnage le mieux défini du Kingdom. Il est alors quelque peu regrettable qu’il trouve la mort pour nous laisser face à une communauté dont on sait toujours si peu.

Au final, il n’est pas bien difficile d’imaginer que cet épisode de The Walking Dead aurait pu être un cran au-dessus si l’équipe créative avait consacré un peu plus de temps à The Kingdom avant. Si cela n’enlève pas pour autant de l’intensité au moment où Morgan craque, quelques scènes par-ci par-là par là auraient permis de développer des liens plus forts pour donner à cet épisode une envergure émotionnelle plus complexe.