Après le massacre dans la reprise, les scénaristes de The Walking Dead font un virage à 180° pour nous présenter le royaume et son roi Ezekiel.
Alors que la violence dominait dans le season premiere, la reconstruction pour un avenir meilleur reprend le dessus au sein du second. Il est, qui plus est, naturel que l’on soit introduit à cette note d’espoir en compagnie de Carol et Morgan.
Les deux personnages étaient en chute libre pour des raisons différentes (ou de mauvaises décisions scénaristiques) et trouvent dans ce nouvel environnement l’opportunité de mettre de l’ordre dans leurs idées.
Avec l’introduction du Kingdom, cette saison 7 de The Walking Dead développe son univers en offrant une vue plus large, où il n’est pas question de tyrannie ou d’accumulation de cadavres. Une sorte de hiérarchie commence à émerger – l’épisode nous explicitant où se situent les Saviors dans cette dynamique –, sans pour autant se montrer définitive.
La communauté s’étant construite autour d’Ezekiel (Khary Payton) se révèle étrangement reposante. C’est une sensation bienvenue dans une série qui a si souvent recours au bain de sang pour monter ses enjeux. Ici, il est question de faire le point inverse pour nous investir dans ce groupe qui s’impose comme bien plus intelligent que les précédents.
Si Ezekiel nous est présenté comme un homme avec un sens de la mise en scène prononcé, il est intéressant que les scénaristes choisissent de nous révéler la véritable histoire du leader dans cet épisode. On ne perd ainsi pas de temps avec les artifices pour mieux appréhender cette nouvelle figure hautement sympathique – et son majestueux tigre.
Le rapport triangulaire entre Ezekiel, Morgan et Carol qui définit cet épisode permet d’une certaine manière de commencer à faire la paix avec les derniers évènements ayant affecté les personnages pour leur offrir une autre place, pour qu’ils puissent tous les deux être en accord avec leurs décisions.
Cet épisode de The Walking Dead fait peut-être le choix d’éliminer presque toute forme de tension, mais il se montre plus encourageant quant à l’avenir de la série – déjà renouvelée pour une saison 8. Il rappelle la volonté qui avait émergé de laisser voir un univers plus large, la possibilité de sortir de la survie de base pour commencer à bâtir un monde nouveau.
En multipliant les différentes communautés, les scénaristes de The Walking Dead peuvent en même temps se pencher sur les multiples types de gouvernances, leurs forces et leurs faiblesses. Il y a alors des problématiques qui prennent naturellement le dessus et enrichissent ce monde post-apocalyptique. The Kingdom s’impose grâce à son sens du théâtre qui est particulièrement rafraichissant dans un univers où il y a en si peu en général. Cela permet de créer une tonalité propre à cette communauté.
Cet épisode de The Walking Dead fait donc chuter le niveau de tension à son minimum, allant même jusqu’à nous offrir un brin de comédie lorsque Carol rencontre Ezekiel. Il nous introduit de nouveaux personnages intéressants et laisse entrevoir des possibilités pour le futur qui était complètement absent de la reprise.