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Séries The Walking Dead : La visite de Negan (7.04)

The Walking Dead : La visite de Negan (7.04)

the walking dead saison 7 episode 4 - The Walking Dead : La visite de Negan (7.04)

Après une reprise qui se voulait sanguinolente, la saison 6 de The Walking Dead s’était éloigné de Rick et n’avait pas reconnecté avec la communauté d’Alexandria. C’est maintenant chose faite avec cet épisode 4 qui dure aussi plus longtemps qu’à l’accoutumée. Les minutes supplémentaires (nous faisant atteindre une heure) se révèlent superflues.

En fait, il n’aurait pas été bien compliqué de couper par-ci par-là pour rester à une taille normale. Bien évidemment, AMC n’aurait pas pu gagner plus d’argent grâce aux espaces publicitaires supplémentaires.

Cette durée aurait pu trouver un sens si les scénaristes de The Walking Dead développaient plusieurs intrigues au sein de leur épisode au lieu de ne suivre qu’un groupe à la fois. D’un côté, il était temps de retrouver Rick et Cie, de l’autre, des frustrations commencent à naitre de par le fait que certains éléments mettent bien trop longtemps à se mettre en place. Nous ne sommes pas encore retournés à Hilltop, par exemple, comme cela nous est rappelé.

Service – titre de cet épisode 4 – souffre en plus de ne pas vraiment faire un nouveau point en ce qui concerne Negan. Sa visite aurait pu durer moins longtemps sans perdre de sa pertinence.

The Walking Dead s’attèle en tout cas à pousser constamment Rick dans ses retranchements, replongeant dans ses doutes, cherchant la meilleure route pour survivre entre déshumanisation et espoir ; la série revisite alors des thématiques similaires et la psychologie fragile de son leader qui est pris dans un cercle vicieux qui représente assez bien la narration du show.

Autour de lui, les autres réagissent à leur façon et aident à limiter la sensation de répétition. Leur perception des évènements, leur envie de se battre malgré tout, leur difficulté à s’adapter ou à ne pas vouloir s’adapter permettent de rendre les évènements moins monotones.

The Walking Dead est une série cyclique à ce stade qui se repose entièrement sur l’évolution de ces personnages entre deux grands méchants pour offrir une différence. Chaque épreuve implique que des conclusions ont dû être tiré et pousse ainsi à regarder la nouvelle sous un angle différent – ou non, cela dépend.

Cependant, l’ensemble ne peut pas pleinement captiver si l’adversaire n’électrise pas comme cela est voulu. Negan est-il terrifiant ? L’idée est que oui. Le point a été fait dans la reprise et le personnage ne cesse de nous le répéter depuis. Il ne faut pas le chercher, une leçon que l’on a bien compris. À ce niveau, il paraitrait logique qu’il soit question de gagner du temps et de mieux cerner l’ennemi pour mettre un plan en place. Cependant, cela n’est pas la stratégie qui ressort et cela ne semble même pas être de l’expérience de Negan que ce genre de choses pourrait se produire. L’idée est qu’il brise son ennemi en jouant le bully, la crainte de la mort devant s’imposer comme un moteur à la fin plus que l’acte de tuerie s’il fait bien son travail.

Il manque alors un sentiment d’imprévisibilité. Si Negan tuait quelqu’un de manière complètement aléatoire à l’occasion, l’inquiétude pourrait se ressentir. Si Negan ne jubilait pas en continu, tout fier de lui, mais tirait satisfaction de son côté à faire souffrir les autres sans s’afficher aussi explicitement, son aura de psychopathe pourrait grandir. Cependant, le personnage se répète, les scénaristes ne cherchant pas à nous en faire un portrait plus affiné pour le moment. De là naissent alors de nouvelles frustrations, nous confrontant à un méchant qui ne peut que devenir caricatural tant que rien n’est fait pour nous en révéler plus ou complexifier ses réactions.

Cette saison 6 de The Walking Dead parvient difficilement à prendre forme, se répétant bien trop dans son schéma narratif qui crée alors un sentiment de familiarité trop fort. En grand méchant, Negan n’arrive pas non plus à prendre de l’ampleur dans un tel contexte, où il n’a pas vraiment encore eu l’espace pour que cela se produise. En gros, il y a définitivement des choses à faire, mais la série traine en longueur.

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