Voilà maintenant plusieurs mois que Rick, Lorie et les autres sont quittés la ferme. Ils sont alors sur la route, passant de maison en maison, au bord de l’épuisement quand ils découvrent un lieu dans lequel ils pourraient s’installer.
Histoire de bien laisser derrière soi la saison dernière, The Walking Dead reprend plusieurs mois plus tard, comme l’avancée de la grossesse de Lori nous l’indique. Ce n’est pas la seule chose qui nous explicite que le temps a passé, car on retrouve le groupe mené par Rick dans un état peu glorieux, survivant au jour le jour.
Cet épisode de reprise est alors là pour installer une nouvelle conjoncture dans la série qui, après avoir trainé longuement des pattes, en a bien besoin. En tout cas, voilà un retour qui a le mérite de fournir une bonne dose de zombies et des scènes d’actions qui mettent sous pression pour délivrer son passage le plus gore dans la toute dernière scène. Seed délivre de cette manière exactement ce qu’on attend de The Walking Dead, et en plus, les personnages ne gémissent pas trop.
Au mieux, Lori nous offre un petit instant d’inquiétude, mais il est assez légitime au vu de son état général. Entre sa grossesse et sa relation avec son mari, elle est en droit d’avoir un moment de panique qui permet aussi de mettre en avant le stress accumulé au cours des mois qui se sont écoulés. En soi, on vient de lui fournir la première opportunité de s’asseoir et de constater que son bébé est déjà en danger alors qu’elle n’a pas encore accouché.
L’épisode permet de reconnecter avec tous ses personnages de façon très concrète. Ils sont tous exploités à un niveau ou un autre, même T-Dog qui a le droit de tuer du zombie et de parler. Ainsi, il y a vraiment une unité de groupe qui en ressort, maintenu par un Rick qui est au bord du précipice. Le leader conserve une expression froide et déterminée dans le but de dissimuler tous ces doutes et ces angoisses. La série opte pour des scènes silencieuses plutôt que de longs dialogues pour illustrer l’état psychologique de ses personnages, ce qui est franchement bénéfique. Pas de sous-entendus vulgaire ou de métaphores encombrantes, il s’agit définitivement de signifier où en est le groupe et de retranscrire la peur qui les accompagne. D’ailleurs, le temps aidant, Carl est la plupart du temps au cœur de l’action et Carol tire plutôt bien. Il faut être un minimum réaliste sur comment ils ont pu survivre jusque-là. Après tout, Daryl ne pouvait pas faire tout le boulot tout seul éternellement, même s’il est toujours bad-ass, il va de soi.
Ce season premiere réussit donc à signifier l’évolution de tous ces protagonistes sans se perdre en détour inutile. Ce sont des survivants épuisés qui arrivent à la prison, lieu attendu par les lecteurs du comic book, et dans lequel la saison va en grande partie de dérouler. On peut se réjouir qu’il y a du ménage à faire, beaucoup de zombies à éliminer avant que la zone devienne sûr, cela devrait assurer au moins un début de saison un minimum rythmé.
Au milieu de tout cela, l’épisode délivre quelques scènes pour nous dire où en est Andrea et sa nouvelle compagne de route, histoire de savoir exactement où l’on en est avec tout le monde.
La saison 3 de The Walking Dead s’offre un démarrage qui redonne certainement espoir en la série. Il semble confirmer que la direction prise dans la seconde partie de la saison 2 n’était pas qu’illusoire. En tout cas, nous avons là une reprise efficace bourrée de zombies. Pourvu que ça dure !