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The Road to Christmas : The West Wing (A la Maison Blanche) – Noël (2.10)

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C’est la saison de Noël à la Maison Blanche, mais l’esprit des fêtes n’est pas très présent, tout particulièrement pour Josh devant consulter un psychiatre spécialisé dans les victimes de trauma.

Le titre de cet épisode de The West Wing ne laisse assurément aucun doute sur la saison à laquelle il se déroule. La série a fêté plus d’une fois Noël, et celui qui nous intéresse aujourd’hui est plutôt populaire. Il y a une bonne raison à cela : Noël est un excellent épisode ! Voilà, c’est dit ! Il n’est pas parfait, loin de là, mais il captive quasiment de bout en bout. Cerise sur le gâteau pour moi : il est autour de Josh, qui est mon personnage préféré.

Quoi qu’il en soit, Noël n’est assurément pas l’épisode que je choisirais pour me mettre dans l’esprit de fin d’année, venant distiller avec une touche de cynisme certain cet aspect : Toby – membre juif du staff – est déterminé à imposer l’esprit de la saison, pour cause de reproches les années précédentes. Il le fait à coup de musique tonitruante, virant à l’insupportable. Il n’y a bien que Yo-Yo Ma pour fournir un moment d’esthétisme et de beauté instrumentale, si ce n’est que ce passage est fortement associé aux troubles de Josh. Pour le coup, il ne faudra compter que sur C.J. pour venir quand même distiller ce véritable et incontournable esprit de Noël, en rendant une peinture à la fille de l’artiste.

L’épisode reste donc, comme je le disais plus haut, orienté sur Josh, forcé de parler à un psychothérapeute, interprété par Adam Arkin. Si les interactions entre les deux hommes sont à l’image de ce qu’on peut attendre de la série, il faut quand même reconnaître un angle un peu trop expéditif à cette affaire. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est de la psychologie très télévisuelle, mais il y a quelques échanges qui manquent assurément d’une certaine subtilité, imposant une familiarité entre les deux personnages qui décrédibilisent quelque peut l’aspect thérapeutique. Bien sûr, le temps imparti est un obstacle, mais il est évident que la séance a un but précis, quitte à devoir favoriser le drama au prix d’une certaine crédibilité. L’histoire offre aussi une sortie solide, car si le thérapeute s’en va, Josh n’est aucunement soigné (la scène finale, avec les cœurs a un côté assez glacial sur ce plan-là), et il devra continuer à consulter.

La séance se montre vive, Josh et son interlocuteur étant deux hommes ayant de l’esprit, et pouvant tous deux pousser l’autre. Personne n’est décidé à lâcher du terrain, surtout pas le psy, déterminé à faire dire la vérité à son patient du jour. Au-delà du traumatisme de Josh, j’aime la façon dont l’épisode met en valeur ses liens affectifs avec ses collègues, que le personnage d’Adam Arkin déclare inquiets pour lui, surtout pour la mise en avant de son amitié avec Leo, un homme qui sait fortement de quoi il parle quand il s’agit de dérapage. Il y a aussi le fait que cela soit Donna à être la première à tirer la sonnette d’alarme, ce qui apparaît juste au vu de son poste et de son affectif pour son patron. De même, j’aime l’échange au sujet du diagnostic fait, et de Josh craignant pour son poste, ce qui sonne authentique, il est difficile de concevoir qu’on puisse travailler pour le Président si on souffre de désordres psychologiques de cette taille.

Enfin, comme souvent dans The West Wing, il y a encore plein d’autres échanges (Josh/Toby ou Josh/C.J.) qui sont éternellement la plus-value. Noël ne rayonne pas par son optimisme, ou par les clichés associés à la saison (bien que toutes les thématiques y soient bien représentées), mais finalement, il est sûrement ce qu’on peut espérer de mieux en tant que spectateur : il est riche, intense, touchant, maitrisé. Un excellent épisode.