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Touch – Pilot (1.01)

touch 101 - Touch - Pilot (1.01)

Jake, un garçon de 11 ans est obsédé par des nombres, mais il ne parle pas. Son père découvre que pour communiquer avec son fils, il doit lui aussi faire attention aux nombres.

Nouvelle série de Tim Kring (le créateur de Heroes) pour FOX, Touch met Kiefer Sutherland dans la peau de Martin Bohm, le père d’un garçon autiste qui peut prévoir le futur – d’une certaine manière.

L’idée de départ est que tout est lié. À partir de là, on nous dit que le jeune Jake sait comment décoder l’équation complexe qui nous gouverne. Enfin, figurativement parlant, puisque ce premier épisode semble avant tout essayer de nous expliquer ça en nous collant ensemble des histoires qui seraient indépendantes, mais tout de même liées par un téléphone. En fait, il y a tellement de coïncidences qu’il est difficile de ne pas sentir la main d’un scénariste tout puissant qui tente d’illustrer son concept avec un peu trop de zèle et de pathos.

Les intrigues secondaires sont donc là pour la démonstration. Pour le reste, nous avons un père de famille qui n’a plus que Jake, son fils, dans la vie depuis que sa femme est morte durant les attaques du 11 septembre. Une assistante sociale pense que Jake serait mieux dans une institution spécialisée, et ce, au moment où Martin commence à appréhender la façon avec laquelle Jake communique. Nous suivons donc Martin qui tente de donner un sens à des nombres.

Cela dit, l’ensemble est des plus décousus et, puisque Martin ne sait pas ce qu’il fait, nous devons l’accompagner sans réellement saisir où tout cela doit nous mener. Il est dès lors préférable de ne pas trop réfléchir à ce qui se passe, car l’intérêt généré par le comportement étrange de Jake au départ s’estompe très rapidement. Et puis, étant donné que tout est lié, quand on croise Titus Welliver au début, on comprend qu’il va revenir jouer un rôle clé par la suite. Son personnage a le mérite de rester anecdotique suffisamment longtemps pour qu’au moment où il révèle son identité, ça ne sonne pas trop poussif, même si ça l’est.

Tout le pilote est dans cet esprit au final, c’est un peu le problème de tout lier et de nous dire au commencement que, justement, tout est lié. Il est alors difficile de réussir à éviter que les liens ne paraissent pas simplement trop gros ou absurdes, ou les deux. En tout cas, rien n’est fait au hasard et c’est bien commode, car tout est prévisible par Jake – ou presque. L’histoire de téléphone globe-trotter n’a d’ailleurs rien à voir avec le jeune garçon, elle est là pour faire un point qui passera relativement inaperçu à la fin.

Quoi qu’il en soit, Touch démarre en montrant que son scénariste a du mal à véritablement maitriser son concept de départ. Tim Kring en fait trop et nous rappelle à quel point il peut manquer de finesse. Pour ne rien arranger, ils offrent à ses personnages des lignes dialogues clichées et occasionnellement stupides qui n’aident pas à rendre l’ensemble plus digeste. Kiefer Sutherland s’en sort alors assez difficilement, héritant du matériel le moins consistant et le plus consensuel de ce pilote.

Au final, ce démarrage n’est pas très convaincant et le potentiel pour la suite est un peu maigre pour l’instant. Peut-être que les épisodes suivants permettront de mieux expliquer où cela est censé nous entrainer. Pour le moment, il y a de quoi être dubitatif sur les perspectives d’avenir de Touch.

Article originellement publié le 26 janvier 2012.