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Touch : le pouvoir des nombres (saison 1)

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touch saison 1 - Touch : le pouvoir des nombres (saison 1)

Depuis la mort de sa femme, Martin Bohm élève seul son fils Jake âgé de 11 ans et qui est autiste. Malgré ses multiples tentatives pour communiquer avec son enfant, elles ont toutes échoué jusqu’au jour où il réalise que sa fascination des nombres dissimule un schéma plus complexe qui relie des évènements entre eux.

Après Heroes, le créateur Tim Kring est de retour avec une nouvelle série, Touch. Pas de super pouvoirs ici, mais un enfant qui possède un don particulier : Jake est fasciné par les nombres et derrière eux se cachent un schéma sur l’interconnectivité de l’humanité.

Le show possède cette approche internationale que Kring semble particulièrement affectionner, mais il repose avant tout sur les épaules de Kiefer Sutherland dans la peau de Martin Bohm, le père de Jake. En fait, avec une première saison de 13 épisodes, Touch se montrera réellement consistante quand elle s’intéressera concrètement à ce qui affecte l’existence de Martin et de son fils.

Au cœur de la série, nous avons donc la relation entre un père et son enfant, avec le premier qui est désespéré d’établir un contact avec le second. Réussir a créé un lien avec Jake est tout ce qui anime Martin alors que sa vie s’est détériorée au fur et à mesure depuis la mort de sa femme.

D’une certaine façon, il va retrouver un but à son existence grâce à son fils, qui va l’utiliser pour influer sur le cours des évènements. Jake n’est pas un enfant ordinaire et c’est sur cela que repose tout le concept du show. Il faut donc au départ accepter la théorie qui nous est exposée sur la connexion entre les nombres, les liens entre les évènements et la douleur que ressent Jake si le monde ne s’aligne pas en fonction des chiffres qu’il écrit.

C’est un peu exubérant à un certain niveau, mais Martin est tellement désespéré d’établir un contact que le moindre espoir de communication avec son fils le pousse à foncer tête baissée. Il n’est alors pas bien difficile de le suivre, et il va passer une grosse partie de la saison à courir à travers New York dans le but d’apporter son aide à de parfaits étrangers. Touch a une approche positive sur le monde, ce qui est assez réconfortant même si cela entraine certaines storylines vers le bas.

Dans ce registre aussi, ce besoin de globalisation fait de même en se montrant parfois poussif alors qu’il y a vraiment trop peu de temps pour se lier avec les personnages qui sont majoritairement là pour un épisode. Heureusement, Martin n’est pas tout seul, il aura plusieurs personnes qui lui apporteront son aide, à commencer par le professeur Teller qui sera celui qui lui révélera le don de son fils. Il construira aussi une relation de confiance avec Clea, l’assistante sociale responsable de son dossierqui doit déterminer s’il s’occupe bien ou non de Jake. Ainsi, Martin est beaucoup moins isolé et les figures régulières de la série aident à s’investir dans ce qui se passe.

Touch délivre de cette façon des histoires qui sont plus ou moins convaincantes, et qui exploite la formule de la façon la plus basique qui soit. Cela se présente rapidement comme un frein, le show semblant du coup manquer d’une certaine ambition qui pourrait rendre l’ensemble plus captivant.

La fin de saison développera de manière plus probante une mythologie autour de Jake qui avait été amorcé dès les débuts, mais qui fut laissé de côté la plupart du temps. Pourtant, cette direction va sans conteste aider la série à s’affirmer, à solidifier son concept et à ouvrir des portes pour la suite.

Dans son ensemble, cette première fournée d’épisodes de Touch est plutôt irrégulière, toutes les intrigues n’étant pas franchement palpitantes. Le développement autour de la famille Bohm compense légèrement, mais ce n’est pas toujours suffisant. Malgré tout, le show va finir par décoller et délivrer vers sa fin des épisodes plus rythmés, aux enjeux mieux définis et plus captivants – à temps pour donner envie de se lancer dans la seconde saison.