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Touch – 1+1=3 (1.02)

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Touch 102 - Touch - 1+1=3 (1.02)

Après avoir réussi à communiquer pour la première fois avec son fils, Martin Bohm se rend dans une boutique où un braquage a lieu et qui déclenche une chaine d’évènements à laquelle est liée une hôtesse de l’air, un jeune homme venu d’Inde, un adolescent de Moscou, un patient cancéreux et un mafieux dans le Bronx.

Après le pilote qui posait la formule du show, le second épisode de Touch est une mise en pratique assez mécanique qui repose quasi entièrement sur les épaules de son acteur principal, Kiefer Sutherland.

Le plus gros problème de la série, et qu’il va falloir qu’elle résolve assez vite, est incarné par Jake, le fils de Martin. Désespéré de pouvoir communiquer avec lui, ce dernier cherche du mieux qu’il peut à comprendre ce qu’il doit faire, si ce n’est que ses actions n’ont pas tout de suite un sens. Il arrivera sûrement à un moment dans le show où il n’en verra pas forcément les résultats et ceux-là ne seront peut-être pas bons. Mais, pour le moment, et légitimement, il se questionne sur son rôle, car le silence de son enfant ne lui laisse pas d’autres choix que de chercher par lui-même à décrypter ce qu’il fait. Au moins, il y a une certaine logique derrière cela.

Jake est, à la différence de son père, froid. Si cela va avec le pitch du show, celui-ci va devoir trouver un moyen d’humaniser rapidement le gamin. Si les nombres sont comme de la douleur pour lui, on ne peut pas dire qu’il semble vouloir réellement l’atténuer, c’est avant tout Martin qui veut absolument établir un lien avec son fils, et c’est une relation qui fonctionne à sens unique. S’il faut réussir à accepter le concept même de la série, il est alors vital de trouver un moyen pour Jake de dépasser son simple rôle de catalyseur pour faire de lui un personnage à part entière.

Narrativement, ce n’est d’ailleurs pas le seul problème de Touch à ce stade, encore très perfectible. Il apparaît logique que le show opte pour une approche plutôt positive en ces débuts, mais sa volonté d’y mêler des personnes plus corrompues (à l’image du mafieux) entraine l’ensemble dans la mauvaise direction et tend à décrédibiliser l’histoire. Et, comme tout est lié, forcément, l’épisode entier en pâtit. Pour le coup, l’hôtesse de l’air et l’Indien venu éparpiller les cendres de son père est une relation qui fonctionne bien. Elle reste à une échelle modeste et repose sur une thématique familiale simple et qu’il est facile d’appréhender – même si l’épisode aurait pu se faire un peu plus subtil.

Touch possède une certaine sensibilité qui est loin d’être dépourvu d’intérêt et une approche de l’humanité qui met presque du baume au cœur. Il y a certainement des choses à faire ou à dire, mais il est aussi évident que la série à des réglages à faire pour que cela soit convaincant d’un bout à l’autre.