Eric pousse Tara à lui révéler où se trouve la fille de Burrell. Sookie s’interroge sur la guérison éclair de son frère Jason. Les filles d’Andy se retrouvent en position de danger quand elles font la connaissance de Bill et Jessica. Sam, en compagnie d’Emma et de Nicole, fuit le groupe de loups-garous d’Alcide.
Autant le dire, cette saison 6 de True Blood manque grandement d’entrain. Trop de storylines prennent la direction la plus évidente à ce stade, et c’est dommage. Ce n’est certainement pas aidé par une orchestration qui ne sait pas exploiter les passages importants.
Le conflit vampires/humains ne parvient pas à avoir un véritable moment fort au sein de cet épisode. Si encore, At Last nous avait montré Jessica complètement perdre le contrôle, mais ce n’est pas le cas. Ainsi, Bill travaille pour synthétiser du sang de fées et cela va mal tourner, comme on pouvait s’y attendre. Les filles d’Andy Bellefleur auront vite grandi et servi leur but, car rien ne fut fait pour les doter d’une réelle personnalité ou de les rendre pertinente autre que pour servir les intérêts des autres personnages. Andy aura « découvert » la paternité (à vitesse plus qu’accélérée) et Bill aura obtenu les échantillons de sang qu’il recherchait. Le fait qu’elles n’avaient pas de noms en disait bien trop long sur leur utilité. Dans tout cela, au moins, on peut dire qu’Andy continue de s’imposer comme l’un des personnages les plus sympathiques du show à ce niveau.
À côté de cela, Eric fait exactement ce qu’on pouvait s’attendre qu’il fasse avec la fille Burrell depuis quasiment le moment de leur rencontre. At Last cherche à y insuffler une certaine intensité, la naissance d’un vampire ne devant pas être un acte pris à la légère, mais le résultat manque de dynamisme, comme approximativement toutes les scènes impliquant Willa – ou presque. Celle avec son père est sans conteste sauvée par Sarah Newlin qui possède une détermination assez enthousiasmante. Il est aussi un peu dommage que Tara et Pam n’ont pas plus d’échanges, cela aurait pu participer à créer une véritable montée en puissance avant la chute. Au lieu de cela, c’est trop expéditif.
Ce n’est pas avec Sam qu’on va pouvoir se consoler dans le sens où nous avons le droit à une étape plus obligatoire – dû au rythme général de la série. Il se rapproche à la vitesse de l’éclair de Nicole, car c’est bien dans ce seul domaine que les choses vont extrêmement vite dans cette série.
On pourrait alors croire que cet épisode de True Blood est dénué de moments importants, alors qu’il y en a bien quelques-uns, dont la révélation sur la véritable identité de Ben. D’accord, il n’y a pas de quoi provoquer un choc, et si c’était possible, la façon dont c’est orchestré l’empêche. C’est clairement le problème de cette saison qui semble incapable de vraiment exploiter ses scènes clés pour dynamiser l’ensemble, surprendre, bousculer les choses, faire monter la pression, etc. Ce qui en découle aurait aussi pu insuffler pas mal d’énergie, mais Jason peut faire tout ce qu’il veut, ce n’est pas suffisant pour renverser la tendance. Au moins, Sookie se montre assez active, et il y a quelque chose de sympathique à la voir préparer son diner et mener en grande partie la danse.
At Last avait de quoi élever quelque peu le niveau général, mais le résultat se révèle trop plat ; cet épisode de True Blood passe à côté des moments les plus forts de l’intrigue qui se retrouve presque à chaque fois au même niveau qu’une scène moins cruciale. Pour le coup, la folie propre au show est plus qu’atténuée et on obtient un épisode trop monotone alors qu’il y avait des évènements importants qui auraient pu bien dynamiser l’ensemble.