Après avoir été prisonnière d’un culte pendant 15 ans, Kimmy Schmidt retrouve enfin la liberté et quitte son Indiana natal pour se bâtir une nouvelle existence à New York. Elle s’installe alors avec Titus Andromedon et, ensemble, ils essaient de vivre leurs rêves.
Voilà à peine deux ans que 30 Rock s’est achevée et le duo Tina Fey/Robert Carlock est de retour avec une nouvelle comédie développée pour NBC, Unbreakable Kimmy Schmidt. Pour diverses raisons, c’est donc finalement Netflix qui récupère le show et lui offre par la même occasion une exposition qu’elle n’aurait probablement pas eue si elle était restée sur le network qui lui donna le jour.
Cela dit, l’avantage majeur qu’une comédie peut tirer de se retrouver sur le fameux service de SVOD est que l’on peut enchainer les épisodes sans tarder et survoler la période d’ajustement qui est parfois fatale aux nouvelles sitcoms. Unbreakable Kimmy Schmidt n’est par ailleurs pas une exception, car ses débuts sont légèrement maladroits, tout particulièrement au niveau de son humour qui est quelque peu étouffé par les passages d’expositions et le chaos ambiant qui caractérise les premières heures de liberté de Kimmy.
Interprétée par Ellie Kemper, cette femme qui s’apprête à célébrer son trentième anniversaire est décidée à se construire une existence nouvelle après avoir passé 15 ans de captivité dans un bunker. Forcément, elle est légèrement perdue dans ce monde dans lequel elle se retrouve à vivre, mais dans l’univers très coloré d’Unbreakable Kimmy Schmidt, ce n’est pas réellement un souci. De plus, ce n’est pas comme si elle était la seule à ne pas savoir exactement ce qu’elle doit faire pour reprendre le contrôle de sa vie.
Tout au long des 13 épisodes composant cette première saison, le sujet va donc être développé au fur et à mesure que Kimmy traverse des expériences lui ouvrant les yeux sur ce qu’elle doit réussir à accomplir afin de réclamer ce qu’elle mérite. En suivant cette idée et en la poussant plus loin avec l’aide des personnages secondaires – dont Jacqueline (Jane Krakowski), la patronne de Kimmy –, Unbreakable Kimmy Schmidt nous sert un discours féministe des plus contemporain. Il est ainsi question d’émancipation et d’indépendance, autant vis-à-vis de figures masculines dominantes et oppressantes que des conventions sociales qui imposent des pressions ridicules.
Au-delà de ses thématiques, cette première saison a également des rires à offrir. Ceux-ci ne sont pas nécessairement aussi intensifs qu’on aurait pu l’espérer dans un premier temps, mais la série impose dès le départ une ambiance légère et optimiste qui inspire la bonne humeur. À cela s’ajoute des figures excentriques qui ne manquent pas d’alimenter le petit grain de folie qui étoffe l’ensemble en y apportant une cohérence qui permet le développement de l’univers du show et de ses gags récurrents pour plus d’efficacité.
Unbreakable Kimmy Schmidt s’affirme donc avec une personnalité qui s’affine progressivement et une histoire qui finit par offrir plus que des excuses pour des blagues. Cela nous donne une saison 1 qui pose de bases prometteuses et qui inspire la bonne humeur. Si tout ne fonctionne pas, notamment au niveau de l’humour avec certains gags qui s’étirent trop et qui tombent finalement à plat, il n’y a pas une minute de libre pour s’ennuyer auprès de Kimmy et de ses amis.