Entre 1988 et 1999, l’histoire vraie du quartier de King Cross à Sydney. Ses criminels, ses prostitués, et ses flics corrompus. Une quête de pouvoirs constante qui sera perturbée par ceux qui veulent mettre un terme à la corruption.
Underbelly revient pour une troisième saison sous-titrée The Golden Mile, surnom du quartier de King Cross à Sydney. La série garde son concept, se basant sur des faits réels, et nous introduit à une nouvelle époque dans le crime australien.
Dès le départ, l’histoire va s’articuler autour de plusieurs axes. Il y aura l’arrivée de John Ibrahim, un jeune qui veut faire fortune et qui va y arriver, Kim Hollingsworth, fille de flic qui deviendra prostituée et qui finira par porter l’uniforme, et bien entendu, la police.
Malgré le fait que cela commence comme toutes les saisons d’Underbelly, The Golden Mile ne va pas suivre la montée d’un criminel et sa chute. Certes, au départ, John Ibrahim entre très bien dans ce moule, mais bien qu’il prenne ses conseils chez George Freeman (déjà présent durant la saison 2), il fera son argent avec ses night-clubs. Le début est alors un peu confus, car il va falloir que l’intrigue se centre sur la détective Debbie Webb pour que le plus gros méchant de l’histoire s’impose à nous : la police.
Et si A Tale of two Cities avait abordé la corruption, cette saison 3 en fait finalement son thème phare, utilisant les joueurs de King Cross pour poser le climat dans lequel les flics pourris restent la constante la plus voyante. Il n’est donc pas surprenant que tout ceci finisse par aboutir à la naissance d’une commission chargée d’éradiquer les éléments les plus nuisibles des forces de police.
Au milieu de tout ça, on trouve Kim. Fille un peu paumée au départ, elle deviendra prostituée et fréquentera les flics. Porter l’uniforme a toujours été son rêve et elle finira d’ailleurs par le réaliser, brièvement, car son passé et ses connaissances la rattraperont sans tarder et elle deviendra un dommage collatéral dans une guerre d’idéaux. Le personnage n’en sera dès lors que plus attachant, comme tous ceux qui seront fauchés en cours de route.
Mais avant de vraiment tous les connaitre, il faut passer outre les choix artistiques parfois plus que discutables qui ont été pris – à l’exception de l’excellente bande-son. C’est un peu la tradition Underbelly, commencer avec beaucoup de m’as-tu-vu avec des effets visuels tape-à-l’œil autant qu’inutiles. Forcément, la sobriété finit par reprendre les dessus, même s’il y aura quelques débordements par la suite. Le fait est que pour accrocher, ce n’est pas nécessairement évident.
The Golden Mile peine à constamment intéresser, mais restera tout de même cohérente avec son sujet. Le problème étant que celui-ci aurait dû être précisé plus tôt, car la mise en route est laborieuse. L’ensemble possède en tout cas ses moments intéressants et le cachet « histoire vraie » permet toujours d’ajouter à la curiosité. Cela dit, c’est l’attachement que l’on arrive à développer pour une poignée de personnage qui réussit à générer un intérêt véritable pour ce qui se passe.
Au final, cette saison est mitigée, mais se révèlera plus plaisante à suivre qu’on aurait pu le croire au démarrage.