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UnReal : un univers sans foi, ni loi

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unreal saison 1 rachel quinn - UnReal : un univers sans foi, ni loi

Rachel fait désormais tout son possible pour satisfaire Quinn et produire de la télévision sensationnelle. Seulement, quand la compétition prend une toute nouvelle direction et que certaines des prétendantes se retrouvent dans des situations complexes, les choix passés pourraient bien avoir de lourdes conséquences pour toute l’équipe.

Avec les quatre premiers épisodes de sa saison 1, UnReal n’avait eu aucun mal à démontrer la direction malsaine que la suite des événements allait prendre. La morale n’était qu’une valeur subjective pour l’équipe de l’émission Everlasting et les décisions prises pour faire de la bonne télévision étaient là pour le prouver. C’est donc sans grande surprise que les épisodes suivants soulignent la tendance et décident même d’aller jusque dans les extrêmes.

Le penchant dramatique est alors pleinement assumé et ne laisse que peu de place à des moments plus légers. Il faut dire que dans cet univers de requin, l’humour est une chose toute relative ; même si certaines tentatives sont tentées çà et là, il est assez difficile de ne pas les prendre au premier degré. Ce n’est pas forcément plus mal puisque sans cela, les événements perdraient de leur saveur.

Dès le cinquième épisode intitulé Truth, il est intéressant de voir que l’histoire utilise les prétendantes comme une manière d’étendre son message en plus de développer les membres de l’équipe. La situation de Faith illustre alors parfaitement les limites que Rachel n’est pas prête à franchir tout en offrant l’opportunité aux collègues de cette dernière de révéler leurs véritables couleurs. Ce qui est dommage est que cette frontière posée pour le bien de Faith et qui laisserait penser que les producteurs d’Everlasting ont un cœur est totalement effacée par les événements concernant Mary, une autre prétendante.

Fly et Saviour, respectivement sixième et septième épisode de cette saison 1 d’Unreal, viennent en effet bousculer la dynamique en mettant en avant les conséquences dramatiques que les décisions exécutives peuvent avoir sur les prétendantes. La compétitivité de Shiah apparaît alors comme le réel problème bien que le désir de Quinn et Rachel à créer de l’audience le soit tout autant. Le souci est que cela devient légèrement trop extrême pour être crédible. Bien sûr, des catastrophes peuvent se produire durant un tournage. Seulement, la manière dont cela est amené est à la fois prévisible et quelque peu décevante quand il aurait été possible de jouer sur un tout autre tableau.

D’autant plus que les retombées n’apparaissent pour le moment que comme minimes et ne viennent que pousser Rachel à perdre de plus en plus pied. Il serait alors tant qu’un réel déclic se fasse chez elle pour lui permettre d’avancer dans une direction ou une autre.

Ce qui n’est pas aidé par le fait que les scénaristes l’entrainent vers des décisions romantiques qui n’apparaissent pas nécessaires à ce stade de l’histoire. Les épisodes Two (1.08) et Princess (1.09) redéfinissent d’ailleurs les enjeux au point que le reste tombe au second plan. Il est certain que ces nouveaux développements joueront un rôle dramatique pour la fin de saison, mais pour le moment, ils ne viennent que parasiter l’ensemble et apportent une dimension romantique qui a du mal à coller avec le reste de l’univers.

Finalement, malgré quelques détails décevants, UnReal remplit sans grand mal les engagements fixés. Le show se détache néanmoins de la satire pour assumer pleinement son penchant dramatique et parvient à délivrer des instants grisants qui poussent à en demander toujours plus. L’épisode final, au vu des derniers développements, devrait venir offrir une conclusion explosive aux différentes intrigues, bien qu’il soit désormais clair que Rachel et, dans une moindre mesure, Quinn sont les véritables stars de cette bulle machiavélique.

Unreal saison 1 se termine ce soir sur Lifetime. La série a été renouvelée pour une saison 2.

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