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Que vaut Van Helsing, l’Apocalypse vampirique de SyFy ?

Van Helsing saison 1 - Que vaut Van Helsing, l’Apocalypse vampirique de SyFy ?

SyFy aime les histoires post-apocalyptiques, il n’est donc pas surprenant que la chaine se soit tournée vers les vampires pour nous servir une variante de ce genre. C’est ainsi que nous pouvons découvrir cet automne la première saison de Van Helsing, une adaptation très libre du Comic Book publié chez Zenescope Entertainment qui a été développée par Neil LaBute.

LaBute est probablement la dernière personne que l’on aurait pu imaginer à la tête d’un tel projet. Néanmoins, avoir un homme de théâtre qui s’est également fait remarquer dans le cinéma indépendant et qui a définitivement une voix bien à lui peut clairement faire la différence – en particulier en s’associant avec le créateur de Continuum.

Pour voir cette dernière dans Van Helsing, il faut néanmoins être patient et savoir passer outre les apparences. La série a en effet dès le départ montré dans ce registre quelques obstacles, mais quand on gratte à la surface, on peut trouver de quoi être intrigué. Concrètement, c’est une série polarisante à plus d’un niveau. Passons donc en revue ses qualités et ses défauts.

Avant cela tout de même, rappelons de quoi parle le show : l’intrigue se centre ainsi sur Vanessa (Kelly Overton) qui se réveille dans un hôpital où un soldat nommé Axel (Jonathan Scarfe) était chargé de la protéger. Elle découvre l’Enfer dans lequel elle vit à présent et pourquoi les vampires veulent sa mort.

Le mauvais dans Van Helsing

Autant commencer par ce qui ne va pas. Van Helsing est typiquement le genre de production SyFy nous venant du Canada qui aurait besoin d’une belle augmentation de budget. Quand on voit les qualités de The Magicians et The Expanse dans ce registre, le contraste avec la série vampirique est assez important et véritablement regrettable.

Le casting est aussi problématique. Si nous avons certains acteurs vraiment solides – Christopher Heyerdahl déçoit rarement par exemple, tandis que Kelly Overton et Jonathan Scarfe font un travail convenable –, les seconds rôles sont assez moyens. De même, cela devient tragique quand on se tourne du côté des interprètes des vampires.

Les créatures de la nuit sont par ailleurs le point noir dans cette histoire post-apocalyptique. Si on passe outre l’interprétation donc, les buveurs de sang évoluent dans un monde horrifique étonnamment peu intéressant. Le plus surprenant est que l’on nous présente des castes et on nous suggère des luttes de pouvoirs. Cela dit, tout ce que nous avons est superficiel et ressemble à une excuse pour le gore.

Le bon dans Van Helsing

Comme tous ceux qui regardent de la science-fiction à la télévision depuis longtemps (en particulier sur SyFy) le savent, quand la qualité de la production est pauvre, ce sont du côté des idées que peut se trouver la qualité.

Dans le cas de Van Helsing, la structure narrative se révèle être intéressante. Dès le second épisode, au lieu d’aller de l’avant, on revient au point de départ. Cela permet d’établir une mythologie et des mystères. Les plus gros se révèlent être autour de ce qu’est Vanessa. Il est d’ailleurs étonnant que le nom Helsing ne soit pas utilisé.

Ensuite, la série avance en ajoutant des points de vue. On commence centré sur Vanessa et les survivants dans un hôpital. On découvre d’autres humains utilisés comme des vaches (à sang) par des vampires hauts placés et on commence à s’intéresser justement à ceux qui sont en bas de l’échelle.

Enfin, les détails sont importants et laissent entrevoir une évolution réelle de la série. Par exemple, il est noté dans un épisode que le soleil, principalement caché depuis une énorme éruption volcanique dans les Yellowstone, commencerait à passer à travers les nuages, ce qui diminuera l’avantage des vampires. De même, nous restons à Seattle pour le moment et il y a des bruits au sujet d’un groupe de résistants regagnant du terrain.

En Conclusion

Van Helsing n’a probablement pas pour elle beaucoup de choses jouant en sa faveur au premier abord. Cela dit, elle a un potentiel que les amateurs du genre qui se sont laissés tenter peuvent certainement déjà apprécier à ce stade. Son travail sur les personnages s’affinant et le développement de sa mythologie se concrétisant, ce qui reste de la première saison pourrait bien voir ses qualités dépasser ses défauts. Bien entendu, il y a peu de chance en bout de route qu’elle intéresse réellement ceux qui n’ont pas d’affinités avec ce type de production SyFy.