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Séries Vice Principals : Danny Mc Bride Vs. Walton Goggins (Pilote)

Vice Principals : Danny Mc Bride Vs. Walton Goggins (Pilote)

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En période estivale, HBO propose de passer un peu de temps au lycée en compagnie de Danny McBride et Walton Goggins dans Vice Principals, la nouvelle comédie nous venant de l’équipe d’Eastbound and Down.

Pensée comme un film pour finalement prendre la forme d’une série qui se composera de 18 épisodes (qui ont tous été filmés), Vice Principals nous renvoie à sa façon à la première saison de Eastbound and Down. Dans cette dernière, Kenny Powers était une ancienne star du baseball qui a chuté et se retrouvait à arpenter les couloirs de son ancienne école en tant que remplaçant du professeur de sport.

Cette fois-ci, Danny McBride endosse un costume qui est légèrement moins mégalomaniaque. Sans pour autant être dépourvu de l’égo que l’on retrouve dans la plupart de ses personnages qui font mouche, il incarne donc Neal Gamby, directeur adjoint au lycée Lincoln. Père divorcé, cet homme qui recherche tout de même une certaine approbation est convaincu qu’il est le parfait futur principal de son école.

Sur sa route se dresse pour commencer Lee Russell, le vice-directeur du programme au lycée joué par Walton Goggins. Ce dernier pense aussi qu’il est celui qui mérite de se retrouver dans la chaise de directeur. Si Gamby est connu pour sa discipline implacable, Russell est l’hypocrite de service qui se fait ami avec tout le monde pour servir ses intérêts. De sa manière de marcher à sa tenue vestimentaire et ses grands sourires, Goggins incarne à la perfection cet archétype du dandy dans le milieu éducatif. Si McBride occupe les devants de cet épisode, c’est sans conteste Goggins qui tire la couverture vers lui, tirant le meilleur de chacune de ses lignes de dialogues.

C’est d’ailleurs en grande partie dans les excès de ses personnages que Vice Principals affirme le plus sa différence. Elle trouve souvent une force incongrue dans un portrait qui peut se révéler caricatural, mais qui exploite les bons éléments pour se montrer à la fois aussi réaliste que drôle.

Ce pilote de Vice Principals s’appuie néanmoins un peu trop sur les injures, même si cela ne prend pas vraiment par surprise pour peu qu’on soit familier avec le travail passé de l’équipe créative. On retrouve ici les composants que l’on est en droit d’attendre d’une comédie nous venant de Jody Hill et McBride et si on n’apprécie pas leur style, cette nouvelle création n’y changera strictement rien.

Au final, Vice Principals s’offre donc un début qui a de quoi séduire ceux qui sont en manque de Eastbound and Down et qui aiment l’humour irrévérencieux. Si le déroulement de ses 30 premières minutes suit une route un peu trop balisée, on peut certainement compter sur son duo principal pour donner le jour à un récit qui promet de nous délivrer quelques moments mémorables dans les semaines qui viennent, dans le premier semestre que cette saison 1 (de 9 épisodes) couvre.