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La saison 2 de Wayward Pines peine à justifier son existence

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Wayward Pines Saison 2 - La saison 2 de Wayward Pines peine à justifier son existence

FOX a offert à Wayward Pines une suite. Après une demi-saison, si on devait refaire l’inventaire de ce qui fonctionnait dans la mini-série d’origine, cela serait simplement une liste de tout ce qui manque dans la saison 2.

La loi du business est simple. Quand il y a un succès, on fait une suite. Logique, surtout en ces temps de franchises et autres exploitations continuelles de propriétés connues et recyclables. La télévision, comme tout divertissement de masse, est dirigée par des personnes convaincues que le public désire toujours la même chose. Le raisonnement est fondé sur l’expérience. Cela ne veut pas dire que tout ce qui ressemble à un succès passé deviendra une réussite à son tour, juste qu’il y aura du monde pour s’y intéresser.

Cette saison 2 de Wayward Pines intrigua donc, comme on pouvait s’en douter. Malheureusement, ce qu’elle a à proposer est, au bout de cinq épisodes, globalement sans intérêt. À ce rythme, on aura bientôt oublié pourquoi cette adaptation des romans de Blake Crouch était une bonne idée en premier lieu.

Le souci le plus visible à ce stade est surtout que les scénaristes ont décidé de ne plus écrire la série comme si elle devait se terminer, mais comme si elle allait durer des années encore. Ce n’est pas une petite nuance, car la saison 1 pouvait se permettre des risques que la seconde ne peut pas commencer à imaginer. Le résultat est une intrigue sans forme qui ne parait pas mener quelque part.

Où est le mystère ? Où sont les twists improbables ? Qui sont les personnages qui nous happent dans leur mésaventure incroyable ?

Difficile à dire, car la saison 2 de Wayward Pines se concentre sur des protagonistes majoritairement froids et/ou antipathiques qui tentent de répondre à toutes les questions que personne ne se posait. En cinq épisodes, les meilleurs moments ont été les retours de Kate (Carla Gugino) et Pam (Melissa Leo), figures proéminentes de la saison 1 qui redonnèrent brièvement un air familier au show. Malheureusement, le plan n’était pas qu’elles prennent les commandes.

Notre nouveau héros est Theo Yedlin (Jason Patric), un chirurgien qui n’est pas très content de la situation dans laquelle il se trouve, comme on pouvait s’en douter. Introduit pour marcher dans le sillage tracé par Ethan Burke (Matt Dillon), il ne s’impose pas réellement. En fait, il se retrouve rapidement à n’être qu’un autre habitant de la ville. Il n’a rien de particulier à nous révéler, contrairement à sa femme, Rebecca (Nimrat Kaur). Elle a ses secrets et, s’ils ne vont pas bousculer le monde de Wayward Pines, ils permettent de creuser sa mythologie.

Celle-ci est assez négligée en saison 2. Le grand plan de David Pilcher (Toby Jones) nous a été exposé de long en large et en travers et, sans rien à y ajouter, la ville n’a visiblement plus le même charme cryptique et hypnotique.

Ce n’est donc pas la seule chose qui manque. Il n’y a plus de leader charismatique, le sens du danger s’est totalement dilué et le monde extérieur n’apparait plus aussi mortel. Cela dit, les scénaristes ont décidé de développer les Abbies, ces créatures qui dominent la planète à présent, et ils les font évoluer pour compliquer un peu l’histoire.

Ce n’est probablement pas ce type de changements qui était nécessaire à Wayward Pines, car il devient apparent à chaque épisode qui passe qu’il n’y avait pas le début d’une idée solide pouvant justifier cette suite. Il reste donc 5 épisodes pour prouver qu’une mini-série n’était pas suffisante et cela semble inatteignable pour le moment. Espérons que j’ai tort.