William, Logan et Dolores atteignent la ville de Pariah où ils rencontrent Lawrence qui les envoie à la recherche d’un chargement de nitroglycérine. S’ils complètent cette mission, ils pourront rejoindre les Confederados.
Cette première saison de Westworld arrive à mi-parcours et on peut dire que, si l’on passe outre les spéculations sans fin qui ont lieu sur la toile, la série continue de soigneusement distiller son mélange d’aventure, de SF et sa dose de mystère avec précision.
Cela dit, on peut néanmoins reconnaitre que certains pans de l’histoire sont des sources de frustrations. La principale étant l’absence de repères temporels qui parait autant être là pour rendre la narration plus fluide que pour créer une couche de confusion. Le plus bel exemple de cela se trouve être les interactions entre Dolores et – dans le cas de cet épisode – Robert Ford. Ils se rencontrent d’une manière qui laisse penser que cela se produit durant la nuit. Pour le robot, c’est comme un rêve, mais il n’est pas certain que cela soit réellement de cela qu’il soit question.
Dolores est en effet clairement hantée par Arnold et ses interviews avec Ford ou Bernard entérinent l’idée qu’elle cache consciemment des choses. À d’autres moments, c’est l’évolution de sa programmation qui parait être utilisée pour tout justifier. Quoi qu’il en soit, le parcours de Dolores est de plus en plus entouré par une zone de flou.
On pourrait presque dire la même chose au sujet de L’homme en Noir. Après tout, comme Dolores, il cherche le labyrinthe.
Ce cinquième épisode est cependant majoritairement dédié à l’aventure menée par William et Logan. Si cela n’était pas clair au commencement, le Westworld s’affirme toujours plus comme un simple jeu de rôles aux dimensions épiques et le périple du duo ne fait que renforcer cette idée. Les deux cowboys acquièrent des points d’expériences pour partir dans de nouvelles quêtes. L’ensemble n’est bien entendu utilisé que pour creuser la relation entre les deux hommes.
Il en découle en tout cas de bonnes scènes d’actions qui, en plus de simplement divertir, encouragent à réfléchir sur la sécurité dans le parc.
Dans ce sens, Westworld est typiquement le genre de série où tout semble systématiquement entrainer l’exploration de perspectives inédites sur des choses qui paraissaient immuables au premier abord. Alors que Logan affichait la conviction d’être invincible dans le parc, on se met à craindre pour sa vie quand des soldats l’attaquent à mains nues.
Idem dans les coulisses du parc où des évènements bousculent très légèrement notre vision des rôles dans l’entreprise. Une hiérarchie toujours plus rigide apparait et ceux qui jouent avec les règles prennent des risques qui n’étaient pas palpables auparavant.
Définitivement, Westworld s’amuse avec notre perception des choses. En faisant cela, son univers ne cesse de se préciser, et ce, à tous les niveaux. Cependant, plus les mécaniques du parc deviennent tangibles et plus l’histoire est difficile à appréhender dans son ensemble. Avec encore une demi-saison devant nous, on peut s’attendre néanmoins à voir cela évoluer pour nous conduire vers des réponses, même si les questions doivent également être mieux définies avant tout.