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Westworld : Espionnage industriel (1.06)

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Westworld Saison 1 Episode 6 - Westworld : Espionnage industriel (1.06)

Alors qu’Elsie remonte la piste de l’émetteur et que Bernard découvre un secret de Ford, Maeve négocie une visite des coulisses du parc. Teddy et L’homme en noir poursuivent leur voyage et se heurtent à l’armée qui bloque leur route.

Depuis le début de cette première saison, les scénaristes de Westworld suggèrent que les hôtes sont sur le point de se réveiller et de prendre conscience de ce qu’ils sont. Ils jouent basiquement avec l’idée qu’un soulèvement des machines pourrait mener le parc à sa destruction.

Ce fut une bonne façon de nous pousser à interpréter le comportement de personnages comme Dolores et Maeve. Avec ce sixième épisode, c’est une approche légèrement différente qui est introduite. Concrètement, il est question de proposer une véritable raison derrière ce que l’on a associé à l’éveil des robots.

Peut-être est-ce une manière de rationaliser ce qu’il se passe pour mieux compliquer la situation. En tout cas, Westworld se transforme ici étrangement en un whodunnit. Quelqu’un a ses mains dans le code, manipule des hôtes et force des accidents. Naturellement, le coupable idéal est le docteur Ford, mais on ne nous insulte pas en nous suggérant trop longtemps que cette solution évidente serait la bonne.

En fait, toute la mystique autour d’Arnold est savamment utilisée pour brouiller les pistes et laisser penser que Ford serait moins au contrôle qu’on le croit. D’ailleurs, il semble visiblement dédier son attention à sa nouvelle histoire quand il ne se complait pas dans le passé. Concrètement, il apparait n’être qu’une distraction, même s’il n’est probablement pas innocent dans tout ce qui se passe.

Quoi qu’il en soit, si cet épisode 6 nous apporte de quoi cogiter au sujet du traitre, d’Arnold et de ce qui se produit réellement, il captive autant en continuant à explorer l’envers du décor du parc. Maeve et Lutz nous accompagnent ainsi dans une visite guidée des bâtiments où les hôtes sont construits, entrainés et simplement programmés.

Là où les étendues sauvages donnent à Westworld une dimension épique qui dépayse, les laboratoires fascinent à leur façon. Ils montrent aussi que les scénaristes ont pleinement développé leurs concepts, ce qui transparait de manière tangible également dans l’exploitation de la technologie du parc. Le travail réalisé sur l’interface informatique est étonnant, car crédible et compréhensible, là où tant d’autres séries se contentent de remplir des écrans avec fenêtres qui s’ouvrent dans tous les sens pour suggérer qu’il se produit quelque chose.

C’est ce souci des détails qui rend cet épisode étrangement plus captivant que le précédent qui misait sur l’aventure et le danger dans le grand Ouest. En fait, à ce stade, la construction du mythe d’Arnold, les plans de Ford, l’espionnage industriel et – pour faire simple – le fonctionnement du parc passionnent plus que ce qui se passe avec les clients.

Dans ce sens, nous avons ici du Westworld de premier ordre qui lance la seconde moitié de la saison vers un mystère qui se concrétise d’une manière élaborée pour soulever beaucoup de questions, tout en offrant des pistes tangibles à suivre. C’est finalement ce qui commençait à manquer.

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