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Séries Will & Grace : Le revival le plus réjouissant de l’année ?

Will & Grace : Le revival le plus réjouissant de l’année ?

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Will and Grace Saison 9 - Will & Grace : Le revival le plus réjouissant de l’année ?

Lors de ma critique du premier épisode de la saison 9 de Will & Grace, j’avais souligné l’efficacité avec laquelle David Kohan et Max Mutchnick avaient su réintroduire l’univers de la série tout en notant un réel effort de modernisation. Dès lors, la sitcom multirécompensée de NBC était sur la bonne voie pour faire de ce revival une franche réussite.

On pourrait ainsi dire que le season premiere fait office de véritable fiche de route pour la suite de cette nouvelle saison. En effet, les scénaristes n’auront de cesse de maintenir l’équilibre entre l’ADN du show et la modernisation de celui-ci.

Prenons un exemple concret, la situation des personnages est une réminiscence des débuts de la sitcom. Will et Grace vivent ensemble après l’échec de leurs relations respectives, alors que Jack vit en face et que Karen se fout totalement de politiquement correct. Dans le même temps, les scénaristes ont gommé certains aspects datés de la série, par exemple exit les blagues grossophobes inhérentes au personnage de Stan en décalage avec l’époque actuelle.

L’époque n’est donc plus la même, mais Will & Grace s’en empare tout de même, notamment à travers ses nouvelles références à la pop culture. Du scandale Harvey Weinstein à Netflix, de Grindr à l’obsession de Jack pour Riverdale, la série parvient à s’actualiser sans mal et surtout sans donner la sensation de vouloir à tout prix s’approprier son époque.

Mais au-delà d’une mise à jour de ses références, la sitcom de David Kohan et Max Mutchnick se sert de ses 11 ans d’absence pour traiter certains de ses sujets sous un nouvel angle. Ainsi, l’épisode 2 s’attarde avec humour sur les différences entre deux générations d’homosexuels à l’aide de Will et son rendez-vous avec un jeune vingtenaire. Alors que l’un idolâtre Madonna l’autre la trouve un peu vieille, alors que l’un a eu du mal à faire son coming out l’autre l’a fait sans aucun problème.

Le retour de Will & Grace c’est aussi l’occasion pour les scénaristes de faire revenir quelques figures bien connues des fans. Ainsi, la série prend le temps de conclure dignement la relation entre Grace et Léo (Harry Connick Jr), tout comme celle entre Will et Vince (Bobby Cannavale). De son côté, Jack recroise son fils Elliot (Michael Angarano) qui est lui-même devenu père, l’occasion pour la série de dénoncer l’intolérance latente envers les minorités. Quant à Karen, elle doit affronter le retour de son Némésis absolu, Berverley Leslie (Leslie Jordan) et la flamboyante Lorraine Finster (Minnie Driver).

Malheureusement, la grande absente de ce revival c’est Shelley Morrison, l’iconique interprète de Rosario n’a pas souhaité reprendre son rôle. Les scénaristes ont tout de même su lui offrir une conclusion digne de ce nom dans un épisode rempli d’émotion où chaque fan ne pourra s’empêcher de verser une petite larme.

En bref, Will & Grace n’est peut-être plus en avance sur son temps, mais elle embrasse pleinement son époque et offre ainsi l’un des revivals les plus réjouissants de la télévision américaine.

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