Attention, cet article contient quelques légers spoilers sur la saison 2 de Wynonna Earp.
Vous connaissez l’histoire. Le grand méchant a été tué, un plus dangereux se profile à l’horizon dès le début de la saison suivante. Dès lors, après avoir réglé le compte de Bobo Del Rey (Michael Eklund) et tout ce qui allait avec de cataclysmique dans la première saison, Wynonna Earp revient avec pire.
Ainsi, si Wynonna (Melanie Scrofano) doit toujours tenir en laisse les créatures démoniaques qui errent dans les rues de Purgatory, elle a un plateau bien plus chargé avec The Widows, deux monstres qui sont bien décidées à ramener à la vie l’ennemi juré des Earp. Le pire est ainsi bien en préparation.
Cela dit, cette saison 2 ne s’ouvre pas avec l’annonce de l’approche de la fin du monde. En fait, elle et ses amis ont beaucoup de problèmes à résoudre, et commencent donc avec la mystérieuse organisation appelée Black Badge.
Heureusement, cela sera vite réglé. Ou non. À dire vrai, tout ceci n’est pas très clair et ce n’est pas la seule partie de la mythologie que les scénaristes de Wynonna Earp gèrent de manière assez légère. D’un côté, cela semble être nécessaire pour réussir à faire coller entre elles les différentes pièces de l’histoire qui sont introduites de façon hasardeuse.
Dans son style, la série d’Emily Andras n’est pas réellement un exemple à suivre. Les twists paraissent dans la majorité des cas improvisés plus pour délivrer un effet-choc que pour avoir du sens. Heureusement, l’intérêt premier du show quand on a dépassé la première saison se trouve plus dans les personnages que dans la cohérence de la mythologie.
Cette saison 2 de Wynonna Earp tient donc la distance dans ce registre, même si les scénaristes jouent un peu trop souvent à tirailler le couple Waverly (Dominique Provost-Chalkley)/Nicole (Katherine Barrell) pour créer de la tension dramatique. Il faut dire que la grossesse de Melanie Scrofano complique quelque peu les choses en ce qui concerne Wynonna.
Cette dernière a en effet été intégrée dans l’histoire et, si cela ne change heureusement pas le caractère de Wynonna, cela affecte grandement les différentes relations qu’elle entretient avec sa sœur, mais surtout avec Dolls (Shamier Anderson) et Doc Holliday (Tim Rozon). Tout se complique et se renforce en même temps. C’est d’ailleurs la véritable réussite de cette seconde saison, la manière avec laquelle les personnages se développent en se rapprochant les uns des autres. Cela provoque à l’occasion quelques frictions qui sont au final assez saines quand on voit comment tout ceci se termine.
C’est en tout cas la partie la plus satisfaisante de la série à ce stade. Il y a clairement de l’espace pour que Wynonna Earp s’améliore à tous les autres niveaux. Dans un premier temps, il sera certainement bon de mettre de l’ordre dans la mythologie du show au lieu de continuer avec les occasionnelles déclarations cryptiques et sans suites qui servent à esquiver les questions les plus pertinentes (qu’est-ce que Black Badge ?).
Bien entendu, la série n’a pas promis dès le départ qu’elle proposerait plus qu’un divertissement relativement régulier. Elle continue de délivrer dans ce registre, mais elle illustre bien souvent le fait qu’elle pourrait simplement faire plus que cela et c’est ce qui est finalement le plus regrettable avec cette saison 2. On nous montre ponctuellement que Wynonna Earp pourrait être une série bien meilleure, mais cela ne prend pas encore vraiment forme. La saison 3 changera peut-être cela, mais c’est peu probable.
