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Séries Z : The Beginning of Everything : La fille du Sud (Pilote)

Z : The Beginning of Everything : La fille du Sud (Pilote)

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Z The Beginning of Everything Christina Ricci - Z : The Beginning of Everything : La fille du Sud (Pilote)

Amazon s’attèle à rattraper son retard en ce début d’année 2017 en mettant finalement en ligne des séries qui furent commandées il y a au moins un an de cela. C’est ainsi qu’après Sneaky Pete, le service de streaming en ligne nous propose Z : The Beginning of Everything.

Derrière ce titre — peu alléchant, disons-le — se cache une série historique, un drama au format 30 minutes qui se propose de s’intéresser à la vie de Zelda Sayre Fitzgerald.

Se basant sur le roman de Terese Anne Fowler avec Dawn Prestwich et Nicole Yorkin à l’adaptation, Z : The Beginning of Everything nous raconte donc l’histoire de Zelda Sayre qui deviendra l’épouse de l’écrivain F. Scott Fitzgerald. Icône des années jazz à la réputation peu glorieuse de par son penchant pour l’alcool et l’image forgée par Hemingway, Zelda était également une artiste avec son lot de problèmes psychologiques et une muse pour son mari qui n’aura aucun problème à se servir d’elle comme inspiration, voire reprendre certains de ses écrits.

L’actrice Christina Ricci — aussi productrice sur la série — endosse alors le rôle d’une jeune Zelda, exploitant intelligemment le fait que l’on a tendance à oublier son âge pour mieux donner corps à une forte personnalité qui sait comment attirer l’attention.

Par extension, Ricci délivrer une performance énergique qui commande l’attention au point de ne laisser la place pour quasiment personne. La caméra de Tim Blake Nelson lui rend bien, embrassant son sujet quasiment en continu et laissant peu de place à ceux qui doivent partager l’image avec elle. Ricci/Zelda tend à éclipser tout ce qui l’entoure et il n’y a que David Strathairn dans la peau de son père, le juge Anthony Sayre, qui parvient à lui tenir tête à l’écran.

Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, car cela permet d’éloigner l’attention d’un traitement scénaristique conventionnel dans son introduction. Les prémices de cette histoire sont terriblement familières, avec Zelda qui est une jeune femme issue d’une famille aisée de Montgomery en Alabama qui rêve de briser la monotonie de son confortable quotidien pour pimenter son existence et élargir ses horizons.

En plus de la performance de Ricci, la représentation de l’époque avec le langage qui va avec, permet de briser quelque peu la monotonie d’un scénario didactique et qui ne cherche pas trop à s’affirmer.

Dire que l’équipe créative se repose entièrement sur l’attrait que peut potentiellement susciter le sujet ne serait à l’évidence pas trop se tromper. D’une certaine manière, on ne peut pas leur donner tort même si cela ne fonctionne pas complètement.

Si Z : The Beginning of Everything ne parvient pas alors à se démarquer comme il se doit avec son premier épisode, elle possède cet attrait particulier du period drama qui commence de manière ordinaire, mais qui parvient malgré tout à susciter de la curiosité, une envie de voir où le récit peut vraiment nous emmener dans son exploration de ses figures historiques et de cette période.