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Séries Z : The Beginning of Everything : Zelda Fitzgerald, enfant terrible

Z : The Beginning of Everything : Zelda Fitzgerald, enfant terrible

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christina ricci zelda fitzgerald - Z : The Beginning of Everything : Zelda Fitzgerald, enfant terrible

Z : The Beginning of Everything fut présentée comme une série s’intéressant à Zelda Fitzgerald. Cette adaptation du roman de Terese Anne Fowler par Dawn Prestwich et Nicole Yorkin se révèle dans sa première saison être au sujet du couple que Zelda forme avec F. Scott Fitzgerald.

Nous sommes à la fin de la guerre, au début des années 20 où l’alcool va couler à flots et les soirées arrosées nous éloigner un peu trop longtemps du véritable drame.

Zelda, rêve d’évasion

Au sein du premier épisode, Zelda Sayre nous est introduite comme une Belle du Sud. Jeune fille issue d’une famille privilégiée, elle rêve de quitter Montgomery, Alabama, pour découvrir ce que le monde a en réserve.

De ce fait, sa personnalité haute en couleur entre en collision avec celle stricte et vieux jeu de son père. Si Zelda était une enfant gâtée, l’équipe créative la dépeint avant tout comme une jeune femme pleine de rêves, comme un oiseau dans une cage dorée qui veut s’envoler.

De sa rencontre avec F. Scott Fitzgerald découlera alors un mariage tumultueux que la série dépeint au départ de manière particulièrement superficielle et rarement sous un angle péjoratif pour son héroïne. Son mari fait toujours pire qu’elle, malgré le fait que l’un ne vaut pas mieux que l’autre sur bien des aspects sociaux.

Les Fitzgerald, un couple dans la tourmente

Z : The Beginning of Everything construit son récit autour du couple phare, dépeignant alors les débuts particulièrement arrosés d’une relation où se mélangent très tôt amour et reproches. Si la série se concentre au départ sur leur penchant à faire la fête, l’irresponsabilité de la jeunesse ou l’envie d’oubli de l’après-guerre, il y a en vérité assez peu de points intéressants à en tirer.

C’est un défilé pour les yeux au mieux, mais le traitement narratif se révèle aussi superficiel que la vie que mène le couple Fitzgerald. Le comportement un brin exubérant de Zelda menace presque de devenir irritant si ce n’était pour la performance inspirée de Christina Ricci.

L’actrice porte le récit sur ses épaules d’un bout à l’autre, David Hoflin dans la peau de Scott manquant terriblement de charisme. Le scénario ne le rend pas très sympathique pour la plupart du temps et il faut attendre l’épisode 7 pour que l’équipe créative lève quelque peu le voile sur une partie de ses démons intérieurs.

Peut-être cela a-t-il été jugé dispensable de par l’icône qu’est Fitzgerald en tant qu’écrivain. Pour autant, le savoir n’est pas suffisant et l’histoire prend définitivement un tournant dès lors qu’elle décide d’explorer frontalement les problèmes du couple.

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Loin de New York, au bord de la mer

Après une première partie à Montgomery et New York,  Z : The Beginning of Everything prend un véritable tournant lorsque le couple quitte la grande ville pour s’isoler du monde. Scott doit écrire pour payer les factures qui se sont accumulées et, dépouillé d’artifices et de diversions, le récit peut enfin explorer leur relation et leur style de vie.

L’intensité monte d’un cran lorsque le silence et l’ennui s’installent pour Zelda alors que son mari enchaine les mots ou les cherchent désespérément. Entre une quête d’attention et un besoin de reconnaissance, on se retrouve alors avec autant de problèmes financiers qu’émotionnels et l’espace nécessaire pour offrir au moins une vision plus honnête d’un mariage. Le récit en devient plus corrosif et parfois étrangement touchant dans la détresse qui est véhiculé.

La dernière partie aide alors la saison à s’élever au-dessus de son approche au fond esthétique pour commencer à explorer la nature plus complexe de ses personnages et donner une véritable forme à leurs angoisses.

***

Z : The Beginning of Everything passe une bonne partie des épisodes à illustrer pourquoi Zelda était une icône de l’Ère du Jazz, mais met bien trop de temps à revenir à la source de cette période. L’ensemble met alors un peu trop de temps à gagner en épaisseur et développer ses thématiques pour séduire d’un bout à l’autre.

Une saison 2 pour Z ? Pour le moment, rien de certain. L’avenir de la série n’a pas encore été officialisé par Amazon. En attendant, la première saison est disponible depuis peu sur Amazon Prime en France.