Aller au contenu
Autres Articles Amy Pond, une vie dans les étoiles auprès du Doctor Who

Amy Pond, une vie dans les étoiles auprès du Doctor Who

Amy Pond - Amy Pond, une vie dans les étoiles auprès du Doctor Who

Dans un univers aussi vaste et au milieu de la galerie de personnages aussi fouillés, complexes et denses que déploie Doctor Who, il est difficile de se démarquer. Mais, outre les différentes incarnations du Docteur, certains compagnons marquent le voyageur et le show de leur empreinte. C’est tout particulièrement le cas de la désormais regrettée Amelia Pond – incarnée par Karen Gillan.

Amelia « Amy » Pond apparaît dans The Eleventh Hour (5.01), épisode d’introduction au nouveau visage du Docteur (Matt Smith). À 7 ans, la jeune Amy se retrouve une nuit seule dans une grande maison. Elle prie le Père Noël de venir pour l’aider à faire taire les voix qui viennent de la fissure dans le mur. C’est alors le Docteur, sortant d’un TARDIS fumant dans le jardin, vient à son secours. Loin d’être le remède à ses maux, il lui promet cependant une aventure extraordinaire, là-haut dans les étoiles. Alors qu’elle devait attendre cinq petites minutes avant son retour, la petite rousse va en réalité continuer sa vie pendant douze ans.

La jeune femme se construira autour de ce rendez-vous manqué et auquel personne ne veut croire. Elle devient méfiante, fragile, avec un caractère assez trempé qui lui fait tenir tête à celui qu’elle ne croyait jamais voir revenir. Au départ tout aussi immature et menteuse que le Docteur, elle sera un contrepoids de taille face à une personnalité toujours plus excentrique et agitée. Amy compte bien ne pas rester dans l’ombre et faire que chaque minute de son voyage compte.

Elle se plonge alors corps et âme dans cette aventure qui s’étendra sur deux saisons et demie. Elle n’hésite pas à s’infiltrer parmi une bande d’extraterrestres déguisés en vampires dans le Venise de la Renaissance ; elle représente la Terre entière dans des négociations houleuses pour une cohabitation pacifique avec les Silurians ; elle affronte une organisation interplanétaire menée par Le Silence pour assurer sa sécurité et celle des siens. Aux côtés du Docteur, elle apprend du danger et utilise ses peurs, évoluant sans cesse pour être plus qu’une simple compagne, mais une amie et une alliée de choix.

Le scénariste Steven Moffat n’aura d’ailleurs pas hésité à développer autour de sa personne un réseau de relations qui l’ancre de manière durable dans la série. Son mariage avec Rory (Arthur Darvill), sa filiation avec River Song (Alex Kingston) ou la complicité qu’elle entretient fréquemment avec les personnes d’infortunes qui croisent leur route l’impose comme une femme forte et indépendante. Surtout, son amitié avec le Docteur se révèle être l’essence des trois saisons où elle sera présente, au cœur bien souvent d’enjeux primordiaux dans la mythologie du show, notamment avec les Cracks in the Universe ou River.

L’indépendance de caractère dont fait preuve Amy la mènera à explorer une forme différente de voyage avec le Docteur. Sa relation avec Rory ne la lie pas exclusivement au Docteur, elle doit prendre en compte une dynamique relationnelle qui a ses besoins et ses attaches. Si une vie terrestre est une concession qu’elle se doit de faire, son goût de l’aventure l’emportera toujours dans le Tardis, quitte à ne voyager qu’en alternance. C’est d’ailleurs sur ce sentiment d’un destin hors du commun et qui n’appartient qu’à elle et à son expérience aux côtés du Docteur que se terminera son passage dans le TARDIS. Placée dans une position où elle se devait de sacrifier l’un ou l’autre des pans de sa vie, chacun représenté par un homme, le choix qu’elle fait a déterminé le reste de sa vie. Aussi triste qu’il puisse être, il permet, dans un dernier acte d’amour, de consacrer Amy comme une femme qui a évolué et qui ne sera plus jamais la même.

Vous l’aurez compris, Amelia Pond (Williams) est pour ma part une des compagnes du Docteur — si ce n’est LA compagne — qui m’a le plus marqué. Personnage fondateur de la période post-Ten et post-Russel T. Davis, Amelia a su trouver le juste équilibre entre l’aventureuse, l’amoureuse et l’amie, une héroïne à la hauteur de son rôle auprès du Docteur.

Déjà publiée en avril 2014, cet article est aujourd’hui remis en avant après avoir été mis à jour.
Étiquettes: