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Archie Andrews, le problème de Riverdale ?

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RiverdaleArchie - Archie Andrews, le problème de Riverdale ?

L’adaptation d’une œuvre pour le petit ou le grand écran n’est pas un exercice aisé. Cela n’empêche pas les scénaristes de s’atteler à la tâche avec plus ou moins de succès, en fonction de l’œuvre d’origine choisie (disponible en France en mai). En ce sens, la série Riverdale, librement adaptée des Archie comics, est rapidement parvenue à s’approprier le matériel pour en tirer une nouvelle histoire qui fonctionne, la majorité du temps.

Située dans la ville de Riverdale, l’intrigue suit Betty (Lili Reinhart), Archie (K.J Apa), Veronica (Camilla Mendes) et Jughead (Cole Sprouse) alors qu’ils jonglent entre leur vie lycéenne et les mystères meurtriers de leur bourgade. S’il est question de développer un ensemble de personnages, il n’en reste pas moins que, comme dans les comics, les intrigues tournent avant tout autour d’Archie Andrews.

En soi, cela ne serait pas un problème si les scénaristes apportaient autant de soin à le nuancer qu’ils le font avec le reste de la distribution. Malheureusement, le personnage a du mal à sortir du carcan imposé par son matériel d’origine et se retrouve avec des intrigues faiblardes qui continuent à mettre en avant son absence de profondeur.

Avec bientôt deux saisons derrière lui, Archie Andrews est au point mort. Bien qu’il soit censé représenter le compas moral de Riverdale, toutes ses décisions sont prévisibles et d’une bêtise terrifiante. Bien sûr, tout cela est justifié par son désir de protéger ceux qu’il aime, mais ce n’est pas suffisant pour expliquer le manque de recul que les scénaristes lui imposent.

Le plus gênant n’est pas forcément qu’Archie rappelle sa version des comic books, mais plus qu’il ne s’en extrait pas et stagne depuis un bon moment, alors que ses compagnons évoluent au fil des épisodes, malgré quelques maladresses. De ce fait, il est difficile de ressentir de l’empathie à son égard tant ses décisions n’ont pas tendance à inspirer un quelconque respect.

Évidemment, les scénaristes sont les premiers à blâmer pour cette adaptation peu convaincante d’un personnage pourtant bien connu. Les pistes sont là et n’attendent qu’à être explorées, mais l’écriture erratique ne les soutient pas du tout. Par exemple, creuser le syndrome de stress post-traumatique dont souffre Archie aurait permis de lui donner du relief et de sauver cette vaine histoire de mafia, peu intéressante au demeurant.

Il serait temps, avant que la seconde saison se termine, qu’Archie occupe la place qui lui est due. K.J. Apa a beau faire de son mieux, il ne peut donner vie à ce qui n’existe pas, ce qui est dommage quand une série repose sur les épaules de son quatuor principal. Si l’un des piliers s’effondre, c’est un peu tout le reste qui s’écroule et il serait décevant que Riverdale ne se résume qu’à la somme des chemins de traverse empruntés par Archie Andrews, malgré une esthétique et quelques intrigues intéressantes.

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