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Better Call Saul : 5 bonnes raisons (re)voir les mésaventures de Jimmy McGill avant la fin prochaine de la série

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Better Call Saul Saison 5 Poster AMC - Better Call Saul : 5 bonnes raisons (re)voir les mésaventures de Jimmy McGill avant la fin prochaine de la série

Le meilleur moyen de capitaliser sur un show à succès est d’en retirer un élément pour le développer dans une autre série. Du moins, c’est la logique derrière l’existence des spin-offs. L’exercice n’est pourtant pas aussi simple que cela, mais il y a quelques réussites mémorables.

On peut facilement affirmer aujourd’hui, après cinq saisons, que Better Call Saul en fait partie. Certes, elle ne délivrera probablement jamais les audiences de la dernière saison de Breaking Bad, mais elle reste concurrentielle à son niveau. De toute façon, son plus grand accomplissement est créatif.

Il faut dire que Better Call Saul nous vient de Vince Gilligan et Peter Gould en personne. Quand le créateur de Breaking Bad se joint à celui de Saul Goodman pour offrir à ce dernier l’histoire qu’il mérite, il n’y a pas vraiment de raison de s’inquiéter.

Quoi qu’il en soit, il est donc ici question de suivre l’évolution de Jimmy McGill (Bob Odenkirk), un arnaqueur qui devient avocat pour marcher dans les pas de son frère, mais qui finira par trouver son propre chemin. De réussites en échecs, il navigue plus ou moins légalement dans le système, se transformant progressivement en l’homme que l’on connait sous le nom de Saul Goodman, l’avocat pas toujours très honnête de Walter White.

La saison 6 de Better Call Saul sera en tout cas la dernière et si vous ne la regardez pas encore, vous avez amplement le temps de corriger cela avant sa diffusion. Si vous hésitez et que vous aimez Breaking Bad ou non, voici 5 bonnes raisons de changer cela :

1. Ce n’est pas une mauvaise copie de Breaking Bad

La première crainte que l’on puisse avoir avec une série dérivée de Breaking Bad, c’est qu’elle se contente d’émuler son ainée pour capitaliser sur son succès. Il faut d’ailleurs passer quelques épisodes avant que Better Call Saul confirme que ce n’est pas ce qu’elle fait. Son esthétique relativement similaire et les visages familiers n’aident pas à faire oublier facilement Walt et Jesse. En fait, on s’attend même à les voir surgir de nulle part. La série ne s’appuie néanmoins pas sur le même type de ressorts dramatiques avec ses histoires judiciaires et ses conflits familiaux, seuls ses apartés criminels résonnent vraiment avec l’esprit Breaking Bad, mais celles-ci restent secondaires pendant longtemps.

2. Avant Saul, il y avait Jimmy

Il faut dire que Better Call Saul ne suit pas un professeur qui tourne mal. La série se focalise sur un petit arnaqueur qui essaie de rester dans le droit chemin et même plus afin d’être accepté par son frère, Chuck (Michael McKean). Saul Goodman n’était peut-être pas l’avocat le plus honnête qui soit, il n’était pas pour autant véritablement mauvais.

Le parcours de Jimmy est celui d’un homme bon dans le fond qui a peur de décevoir ceux qui croient en lui et qui tente de convaincre les autres qu’il est à la hauteur de leurs standards. Il prend des décisions malavisées avec les meilleures intentions qui soient et cela lui explose au visage. On le voit donc essayer, échouer, réussir occasionnellement, mais également se transformer en tant que personne pour progressivement devenir Saul.

Better Call Saul Saison 3 Jimmy Kim 600x400 - Better Call Saul : 5 bonnes raisons (re)voir les mésaventures de Jimmy McGill avant la fin prochaine de la série

3. Ce n’est pas que l’histoire d’un homme…

Si Better Call Saul se présente donc avant tout comme étant le récit de la transformation de Jimmy en Saul, l’avocat avait dans son existence des personnes qui comptaient pour lui et la série est alors également à leur sujet.

D’un côté, il y a Chuck (Michael McKean), le frère de Jimmy qui blâme ce dernier pour beaucoup trop de choses pour réussir à voir en lui l’homme qu’il est vraiment ; de l’autre, il y a Kim Wexler (Rhea Seehorn) qui était l’amie de Jimmy avant de devenir bien plus que cela pour lui — ce qui lui coutera cher. À partir de la saison 2, Kim commence à être mise sur les devants au point qu’elle finira par régulièrement éclipser Jimmy au point de devenir l’âme de la série.

Kim et Chuck jouent donc un rôle non négligeable dans la vie de Jimmy et dans la série, l’aidant alors à s’éloigner toujours plus de Breaking Bad.

4. Mike est toujours Mike

Autre transfuge de la série mère, Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks) ne travaille pas encore pour Gus Fring (Giancarlo Esposito) quand nous le rencontrons, mais il reste le même homme. Taciturne et diablement efficace, il évolue bien souvent seul en parallèle de Jimmy, même si leurs chemins se croisent régulièrement. Mike est celui qui nous immerge dans le monde criminel d’Albuquerque et il le fait en suivant ses propres règles, ce qui est toujours un plaisir à voir.

Au fil des saisons, il va à contrecœur développer sa relation professionnelle avec Gus pour gagner progressivement la place qui le posera sur la route de Walter White. Son parcours n’est pas aussi majeur que celui de Jimmy, mais les deux hommes doivent souvent traverser des épreuves qui les transforment et Mike évolue lui aussi notablement, malgré les apparences. Un autre voyage plus fascinant que l’on pouvait l’imaginer, tout comme celui de Nacho Varga (Michael Mando), un criminel qui veut fuir cette vie, mais croiser la route de Mike et Gus ne fera que l’éloigner de son but.

5. Ce qui compte, c’est le voyage

Savoir où Better Call Saul doit nous emmener est quelque peu obsédant au point de départ, mais il devient rapidement évident que l’intérêt de la série ne se trouve pas dans sa conclusion, mais dans la route que Jimmy et ses proches doivent parcourir.

Les scénaristes ne manquent jamais une occasion pour faire un clin d’œil à des évènements qui ne se produiront pas tout de suite, mais ils laissent leur récit prendre forme par lui-même, s’accordant au style et au rythme de Bob Odenkirk. Il donne ainsi vie à Jimmy et l’humanise d’une manière qui donne envie de le voir réussir au point que l’on en oublie occasionnellement que Saul finira seul dans le Nebraska.


En France, Better Call Saul est disponible en DVD/Blu-ray et sur Netflix où les cinq premières saisons sont toujours disponibles.

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