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Cult Character : Abed Nadir (Community)

abed danny pudi community - Cult Character : Abed Nadir (Community)

Membre d’un groupe d’études d’espagnol, puis d’anthropologie et enfin de biologie au Greendale Community College, Abed Nadir est certainement le personnage le plus fascinant de l’univers Community. Asocial, décalé, secret et surtout totalement geek, Abed – incarné par Danny Pudi – est la caution « méta » d’une série qui ne lésine pas sur le terme :

méta: préfixe provenant du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec). Il exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec.

Abed est donc ce que l’on pourrait appeler un personnage extradiégétique, une sorte de super-pouvoir qui le rend capable de raconter au spectateur ce qui se passe tout en le vivant en même temps. Bien qu’il ne le fasse jamais directement, mais toujours par l’intermédiaire d’une caméra réelle (Intermediate Documentary Filmmaking – 2.16 ; Documentary Filmmaking Redux – 3.08) ou imaginaire (tous les Troy & Abed In The Morning), les interactions d’Abed avec le public sont légion et servent toujours à appuyer le propos suivant : « Vous êtes bien (et j’en suis partie prenante) devant une fiction ». Bien aidé par sa propension à commenter n’importe quelle situation du groupe par une référence au cinéma ou aux séries télé, Abed est un puits sans fond de connaissances de pop culture et d’attitude geek. Aussi bien entouré soit-il par Jeff, Pierce, Annie, Troy, Shirley ou Britta, ce comportement ne fait que maintenir les doutes de ses amis sur un potentiel trouble psychologique : la maladie d’Asperger.

Cool. Cool, cool, cool.

Pouvant être rapproché de Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) sur ce point, mais ne pouvant pas réellement être prouvé par les autres personnages, Abed présente des symptômes tout à fait similaires de ce trouble : passion unilatérale pratiquée avec intensité, élocution particulière, tics de langages ou encore codification excessive de son quotidien. Faisant naître le comique (chez le spectateur) autant que la fascination ou l’inquiétude (chez les personnages), il développe donc, toutes proportions gardées, une certaine forme d’autisme.

Ce ne sont pas les relations qu’il entretient avec le reste du groupe qui viendront contredire la théorie. Relativement étranger au principe du sarcasme, utilisant en permanence un ton détaché et monocorde et disant tout haut des vérités que ses camarades ne souhaiteraient pas entendre, Abed ne parvient jamais réellement à être socialement conventionnel.

Cette bizarrerie apporte aussi son lot de petits plaisirs. Devant tant de connaissances, Jeff n’hésite jamais à citer une référence cinématographique pour casser l’un de ses camarades, toujours appuyé par Abed qui viendra confirmer la provenance de la réplique. Troy, joueur de football américain aigri forcé de reprendre des études après une blessure, va découvrir aux côtés d’Abed un univers ludique et foutraque, où tous les rêves et délires sont permis. Qu’ils parodient les morning shows américains, qu’ils reproduisent une imitation de Doctor Who ou qu’ils créent une pièce spécialement dédiée à leur « aventures virtuelles » (Studies in Modern Movement – 3.07), Troy devient plus gai, ouvert et créatif lorsqu’il est accompagné d’Abed. Altruiste et désintéressé, il n’hésite jamais à accueillir ou à donner conseil à une personne dans le besoin. Grâce à toutes ses qualités, et bien que totalement incompris du reste de l’université, Abed est totalement inséré et accepté au sein du groupe d’études.

Seule interrogation, sa vie privée. Très peu d’indices laissent à croire qu’Abed a déjà eu des relations amoureuses, et seule une « interaction sentimentale » a été vraiment mise en scène. Ainsi, dans Intro to political Science – 2.17, il sympathise avec l’Agente spéciale des Services Secrets Robin Volhers car il est le seul à avoir noté leur présence au sein de Greendale. S’en suit alors une sorte de romance par fouille intégrale de chambre et de visionnages de films par jumelles interposées. Difficile de faire plus nerd. Cependant, Abed se vante régulièrement d’attirer les femmes qui lui envoient des paniers de muffins ou autres pour pouvoir jouer dans ses différents films. Tout comme l’autre grand geek de la comédie Sheldon Cooper, Abed présente une image relativement asexuée.

Il reste donc encore beaucoup à découvrir de sa personnalité et il n’est pas à douter que le reste du groupe d’études du Greendale Community College nous y aidera grandement…ou pas. Cool. Cool, cool, cool.