De quoi ça parlait ? Ancien drogué, William Banks a repris sa vie en main et, alors qu’il tente toujours de reformer sa famille, il vient en aide à d’autres personnes à s’en sortir. Ses méthodes ne sont pas très orthodoxes et occasionnellement peu légales, mais il obtient des résultats.
The Cleaner est composée de 2 saisons rassemblant 26 épisodes qui ont été diffusés sur A&E (USA) entre juillet 2008 et septembre 2009. Elle a été programmée pour la première fois en France sur Série Club en décembre 2010.
Après 6 années sans produire un drama original, la chaine cablée américaine A&E décide de faire son retour dans le domaine avec The Cleaner, une série qui s’inspire de la vie de Warren Boyd, un ancien drogué qui use de méthodes extrêmes pour aider d’autres personnes à sortir de la drogue.
C’est alors l’occasion de retrouver Benjamin Bratt dans un peu plus complexe que ce qu’il faisait précédemment. Avec William Banks, il devient donc un homme au passé difficile qui s’en est sorti et tente d’aider d’autres comme lui. Enfin, dire qu’il s’en est sorti est un peu exagéré, car il a encore beaucoup de choses à travailler pour en arriver vraiment à ce stade, à commencer par son mariage et sa relation avec ses enfants.
Au niveau du job, il s’entoure d’ex-drogués qu’il a aidés. De ce côté-là, les tensions ne sont pas rares, mais la série manquera de nombreuses opportunités de véritablement approfondir cet angle d’approche. Il faut dire que le show est très formaté, probablement trop, ce qui limite souvent les possibilités pour explorer les personnages secondaires comme ils le méritaient.
Chaque épisode nous apporte ainsi un nouveau drogué dans un environnement différent. William utilise ses méthodes peu conventionnelles et parfois extrêmes pour intervenir. Étonnement, les scénaristes ne jouent pas régulièrement avec l’aspect illégal, se focalisant plus sur le résultat. La routine est efficace quand le patient de la semaine est intéressant, ce qui n’est pas toujours le cas, en particulier avec un sentiment de répétition qui se sentir un peu plus à chaque fois ou presque. Cela entamera d’ailleurs une bonne partie de l’intérêt des épisodes de la seconde saison, étant donné que même si la série ne perd jamais de sa pertinence, elle a fait son point assez tôt et parait n’avoir plus grand-chose à ajouter par la suite.
De plus, sur la durée, William Banks ne parviendra pas à s’imposer comme un personnage auquel s’attacher vient naturellement. C’est souvent compensé grâce à sa famille et ses collaborateurs, mais l’équilibre est difficile à maintenir et le désintérêt menace régulièrement de s’installer. D’une certaine manière, l’annulation à la fin de la seconde saison fut bénéfique, puisque cela a évité au show de se perdre totalement.
Mérite-t-elle d’être oubliée ? Pas nécessairement, dans le sens où le sujet de The Cleaner est intéressant et traité intelligemment. De plus, elle est suffisamment bien produite, écrite et interprétée pour justifier d’être regardé. Malheureusement, s’en tenir à la première saison est suffisant, car elle n’avait en fin de compte pas réellement plus à offrir. C’est bien là le problème.