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4 raisons de faire confiance à Don’t Trust the B—- in Apartment 23 (désormais sur Netflix)

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Dont Trust the B in Apartment 23 - 4 raisons de faire confiance à Don't Trust the B---- in Apartment 23 (désormais sur Netflix)

« I’m not perfect, I’m a snitch, but I can tell you she’s a bitch ! »

Les dix secondes de générique de Don’t Trust the B… in Apt 23 résume parfaitement cette sitcom créée par Nahnathka Khan lancée en 2012 sur ABC pour vingt-six trop courts épisodes. Après avoir découvert la tromperie de son fiancé et voulant faire fortune dans l’univers de la finance, June débarque à New-York chez Chloe, une inconnue, qui a mis en place un business assez juteux : elle loue son appartement à des ingénues puis leur rend la vie si horrible qu’elles décident de repartir sans reprendre leur caution.

Mais June (Dreama Walker) est coriace et s’installe durablement dans la vie de cette b**** et celle de son meilleur ami, James Van Der Beek (joué par lui-même, bien sûr). De vacheries en coups de bas, June va rapidement se retrouver au centre de petit jeu de massacre entre (faux) amis.

1. Chloe, une amie qui vous veut du mal

Avant Jessica Jones et après Gia (Veronica Mars) ou encore Jane dans Breaking Bad, l’autre rôle significatif de Krysten Ritter est celui de Chloe, une femme aussi amorale qu’enjouée, aussi charismatique que diabolique. Elle n’hésite pas une seule seconde à profiter des autres et de chaque situation, menant une sorte de Carpe Diem ne tenant compte que de son petit confort personnel immédiat. Ce sont ses arnaques, ses excentricités et ses relations passées et présentes avec les autres personnages qui rythment la série et lui donnent tout son sel. Boire, faire la fête, se balader nue, voilà son quotidien. Le rôle va comme un gant à l’actrice qui lui insuffle un panache dingue et nous fait revenir simplement pour assister à son prochain méfait.

2. Un sens de l’autodérision jouissif

Dans l’improbable rôle du meilleur ami de Chloe, James Van Der Beek trouve ici un second rôle étonnant et réellement solide. Il joue ainsi un acteur sur le tard, coincé dans son image de Dawson, qui lui est bien utile quand il s’agit de coucher avec des fans de la série. Si l’autodérision est légion à la télévision qui aime ressasser sur le ton de l’humour ses anciennes gloires et s’en moquer, James Van Der Beek parvient à nous faire adhérer à ce personnage et sa déconnexion totale avec la réalité, tout comme à son amitié avec Chloe et la méchanceté dont ils peuvent faire preuve envers les autres. Un mélange entre le bon pote et l’égoïste qui l’humanise tout en proposant un second degré réjouissant.

3. Des personnages fidèles à eux-mêmes

L’alchimie entre les personnages permet de dépasser le postulat de départ sans totalement l’abandonner : Chloe est mauvaise, June est bonne, James ne pense qu’à lui. Et pourtant, leurs pérégrinations vont faire rire constamment. June ne se laisse jamais influencer par sa colocataire mais n’hésite pas à s’aventurer sur son terrain avec des résultats… aléatoires. De même, Chloe peut avoir des élans de bonté ou s’attacher à quelqu’un, mais cela ne changera jamais foncièrement qui elle est. Et tant mieux ! Si chaque épisode se construit autour de leurs affrontements sur une question morale, le statu quo est ce qui donne du piment à la série et tout son équilibre humoristique.

4. Peu d’épisodes mais beaucoup de rires

Malgré ses vingt-six petits épisodes, la série atteint rapidement sa vitesse de croisière comique. Une fois que l’équilibre dans l’amitié entre les deux femmes est trouvé, la série s’en amuse tout en explorant d’autres pistes. Surviennent alors divers intérêts amoureux, des familles envahissantes, des assistants décalés ou des fans encombrants. Mais au final, c’est bien la manière dont cette garce va tout gâcher qui nous plaît. Par son écriture acérée flirtant constamment avec l’absurde, Don’t Trust The B… nous laisse régulièrement hilare.


Vous l’aurez compris, Don’t Trust the B… in Apt 23 est une de ces courtes sitcoms qui aurait mérité bien plus d’exposition, de succès et de louanges tant elle est drôle, bien construite et facile à regarder. Classique mais folle, elle est de ces séries prématurément annulées mais pas oubliées. Un régal.