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Bilan 2013/14 : Qu’est ce qui aurait dû faire plus parler cette saison ? (3/6)

Treme fin saison 4 - Bilan 2013/14 : Qu'est ce qui aurait dû faire plus parler cette saison ? (3/6)

Pour faire le bilan de cette saison 2013-14 qui vient de s’achever, la rédaction de Critictoo va répondre à 6 questions afin de mettre en avant les réussites, les échecs, nos déceptions et nos surprises. Ainsi, après les séries qu’il fallait voir cette saison et les meilleures scènes, on poursuit donc avec ce qui aurait dû faire plus parler cette saison :

Anthony

L’arrivée de Reign sur les écrans de la CW. Lors de l’annonce de la commande du pilote de Reign par la CW il y a plus d’un an, j’avoue être resté dubitatif. Que dire quant à la commande d’une saison lors des upfronts 2013… Par pure curiosité de savoir ce qu’une série avec un tel pitch pouvait donner à l’écran, c’est avec une certaine méfiance que je me suis lancé dans le visionnage de ce fameux pilote. Que dire si ce n’est que la surprise fut bonne. Attention il ne faut pas s’attendre à un show hors du commun, il est très calibré CW. Il s’agit d’un teen show dans toute sa splendeur, c’est un peu le Gossip Girl de la Renaissance. Imaginez Serena et Blair en robe d’époque et remplacez les potins divulgués sur smartphone par des rumeurs entendues au détour d’un couloir sombre d’un château. C’est un peu caricatural, mais cela donne une vague idée de ce qui peut se passer au sein de la série. Et c’est justement cette transposition de l’univers du teen show classique dans une époque plus ancienne qui se trouve être rafraichissante. Alors oui, Reign n’est peut-être pas révolutionnaire en soit, mais elle se démarque du reste de ses consœurs et mérite qu’on parle d’elle un peu plus.

Thomas

Les saisons « événementielles » et « anthologiques ». Déjà bien tendance, elles ont pris une sacrée envergure cette année. On peut en citer quelques-unes, networks et câble confondus : Under The Dome, 24: live another day, True Detective, Fargo. Et les (très) nombreuses autres qui arrivent, la mode est lancée. Pas inintéressant, ce système – et ce terme marketing, admettons-le – permet de jouer sur une nouvelle dépendance pour les séries addicts. Concentrer au maximum l’intrigue sur ce que nous a promis le pitch et le pilote. Ne déviant que rarement de sa route initiale, ces « nouvelles » séries sont en train de poser les bases des shows du futur, et évidemment de faire réfléchir les chaînes dans l’organisation de leur grille. Réflexion déjà entamée si on regarde les prévisions pour la prochaine rentrée. Y aura t-il désormais 2 saisons dans chaque saison ?

Nolwenn

Justified est, pour moi, l’une des meilleures séries américaines du moment. Mais lorsque j’en parle autour de moi, je m’aperçois que peu de personnes la connaissent. Pourtant, cette dernière saison (cinquième) mérite réellement que l’on s’y intéresse. Le parallèle entre Raylan et Boyd continue d’être exposé et si l’un utilise son étoile pour justifier ses recours à la violence, l’autre s’essaie difficilement sur la voie de la rédemption. Timothy Olyphant et Walton Goggins excellent dans leurs rôles respectifs et nous délivrent de très belles interprétations.

Autres petites perles de cette saison qui aurait mérité un peu plus de couvertures médiatiques : Devious Maids, qui retrouve l’esprit fantasque des débuts de Desperate Housewives, et Hell on Wheels qui par sa construction atypique à des allures de Deadwood. La première offre un humour corrosif qui manquait sur nos écrans alors que la deuxième prend le temps de raconter son histoire – fait exceptionnel à cette époque où tout doit être prémâché pour le téléspectateur.

Maxime

Treme, on n’en parle pas assez ! Même si elle s’est terminée dans une quasi-indifférence médiatique (excepté les sites spécialistes de séries) qui m’étonne face à la force de son propos, son ambiance unique et son casting, j’espère que Treme laissera son empreinte dans le paysage audiovisuel pendant longtemps.

Shameless aussi aurait mérité de faire parler d’elle. Alors que Showtime met l’accent sur des séries mourantes comme Dexter ou Californication, il y en a une qui est bien en vie et c’est celle-ci. Aussi drôle que dramatique, elle se renouvelle perpétuellement sans en avoir l’air et sait toujours explorer toutes les situations avec panache et sensibilité. Un petit bijou à découvrir.

Banshee Saison 2 - Bilan 2013/14 : Qu'est ce qui aurait dû faire plus parler cette saison ? (3/6)

Fabien

D’où je me place, j’ai souvent l’impression que peu de séries font réellement du bruit. C’est d’autant plus dommage qu’USA Network diffusa les ultimes saisons de Psych et de Burn Notice, deux shows qui ont bien vécu et qui auraient mérité plus de reconnaissance à leur fin. Elles étaient les dernières représentantes d’une ère aujourd’hui révolue sur cette chaine câblée et j’ai aimé les suivre pendant les 7-8 années qui viennent de s’écouler.

Toujours en activité, Banshee devrait aussi faire plus de bruit, surtout quand elle traite de sujets sensibles d’actualité en se montrant bien plus directe et incisive que d’autres dramas moins popcorn ne peuvent le faire – tout particulièrement la storyline avec les néo-nazis. Cinemax est une chaine qui devient de plus en plus intéressante au niveau des séries qu’elle produit désormais, The Knick devrait d’ailleurs lui apporter d’ici peu une couverture médiatique permettant de mettre cela en avant.

Carole

Il y a de plus en plus de séries et pas suffisamment de temps pour les regarder. Bien des productions auraient certainement mérité qu’on parle un peu plus d’elles.

Enfin, l’été dernier, FX aura proposé The Bridge et si cette dernière n’est pas passée inaperçu, comme plus ou moins tous les autres shows de la chaine à l’exception de Sons of Anarchy, elle n’a pas forcément obtenu la presse qu’elle méritait. Si elle aurait pu se montrer sans difficulté plus politiquement engagée, cela ne lui enlève pas ses qualités narratives et l’interprétation de ses acteurs.

Quelques mois plus tard, Nikita s’est terminée sur The CW. S’il y a une chose qu’on ne peut pas retirer au network, c’est d’offrir régulièrement de véritables conclusions à ses séries. Ce n’est pas toujours le cas et, soyons réalistes, ce n’est jamais pour de nobles raisons, mais c’est quelque chose que j’apprécie. Dans le cas de Nikita, elle aura participé à montrer les nouvelles ambitions des responsables de la chaine et ses échecs et réussites en disent long sur le chemin qu’il y a à parcourir. Bien qu’imparfaite, sa fin aurait dû faire un peu plus de bruits. Comme d’autres conclusions d’ailleurs… (voir Maxime avec Treme).

Cyril

Quelques séries, pleines de potentiel, semblent quelque peu être passées sous les radars cette saison, alors qu’elles auraient probablement gagné à une plus forte publicité. En particulier une série telle que The Fosters sur ABC Family qui est rapidement parvenue à s’imposer comme forte par les messages qu’elle traite de manière subtile, mais sans jamais négliger le drama nécessaire au divertissement escompté. L’homoparentalité étant un thème d’actualité débattu, il était surprenant de voir qu’une chaîne familiale s’y attèle et n’ai pas peur de développer des problématiques dans l’air du temps pour une tranche de spectateurs adolescents. Dans ce même ordre d’idée, parler et probablement analyser la représentation grandissante de personnages LGBT (Lesbien, Gay, Bi ou Trans) sur le petit écran aurait été un plus. Des séries comme Modern Family, Glee ou plus anciennement Queer as Folk avaient déjà ouvert la voie à ces problématiques, mais c’est comme le renouveau d’une mode, qui semble avant tout vouloir prôner une ouverture d’esprit toute neuve, à la fois rafraichissante et « éducative » pour les générations à venir.