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La sériethèque idéale : State of Play (Jeux de pouvoir)

state of play - La sériethèque idéale : State of Play (Jeux de pouvoir)

Avec les années qui passent, certaines séries qui étaient continuellement citées le sont de moins en moins. C’est, d’une certaine façon, le cas de State of Play, un thriller politique écrit par Paul Abbott et réalisé par David Yates (celui-là même qui ira sur la franchise Harry Potter).

State of Play a fait ses débuts sur la télévision britannique en 2003. Il faudra attendre 2005 en France avec une diffusion sur Jimmy, avant qu’elle ne débarque sur Arte en 2008. Il s’agissait en tout cas d’une première pour Abbott qui n’avait jamais scénarisé de thriller politique et il était aussi question d’écrire une œuvre de plus grosse ampleur que ce qu’il avait coutume de faire.

L’histoire commence avec le meurtre d’un jeune homme, dans ce qui semble être une affaire de drogues, et avec le décès – dit accidentel – de Sonia Baker, une chercheuse qui travaillait pour le MP Stephen Collins (David Morrissey). Le journaliste Cal McCaffrey (John Simm) et ses collègues vont creuser la question pour y découvrir que les deux morts pourraient bien être connectées et liées à une affaire d’État.

La série est composée de 6 épisodes, et possède comme tout bon thriller qui se respecte son lot de suspense et de retournements de situations. Si la politique occupe le cœur de l’histoire, c’est grâce à la partie journalistique que celui-ci peut battre – et que le fil narratif se déroule, avec l’aide de l’enquête policière.

Surtout, State of Play repose sur sa palette de personnages, à commencer par l’équipe du Herald qui viendra apporter une certaine dose d’humour et servira aussi à faire régulièrement avancer l’intrigue de façon concrète. McCaffrey aura un penchant à jouer au chevalier blanc assez prononcé et évoluera souvent de son côté avec le développement de la relation qu’il entretient avec Anne Collins (Polly Walker). Cela le tiendra parfois à l’écart du travail réalisé par ses confrères, bien qu’il soit le protagoniste qui connecte les deux univers au sein de la série.

De cette façon, l’œuvre de Paul Abbott se permet de bien mettre en valeur les liens qui unissent justement le milieu journalistique au milieu politique, malgré une exploitation plus mesurée et moins fouillée pour le second. C’est un peu comme s’il y avait la volonté de ne pas pénétrer au cœur du pouvoir, de conserver une distance pour signifier la difficulté du travail de la presse pour exposer une réalité trop souvent peu glorieuse, des fois inévitables, majoritairement corrompue et qui fait partie du système. La police (avec le DCI William Bell – incarné par Philip Glenister) n’y voit pas forcément plus claire, elle doit elle aussi défaire un vrai sac de nœuds qu’il est difficile de dénouer.

En tout cas, dans son registre, State of Play a su s’imposer grâce à une histoire engageante, un excellent casting et une réalisation  qui donne un réel rythme à l’intrigue. Au fond, s’il y avait un défaut que j’attribuerais à la série, c’est d’être bien moins complexe qu’elle n’y parait, mais cela ne lui enlève rien de ses autres qualités qui en font certainement une œuvre à voir. Je conseille sans surprise la version originale ne serait-ce que pour l’accent de Kelly McDonald et sa façon de dire Sonia Baker (ceux qui ont vu savent de quoi je parle !).

Aller plus loin …

stateofplay - La sériethèque idéale : State of Play (Jeux de pouvoir)Titre : State of play – Jeux de pouvoir
Langue : Français, Anglais
Sous-titres : Français
Région : Région 2
Studio : Koba Films
Nombre de disques : 2
Date de sortie du DVD : 8 février 2006
Prix conseillé du DVD : 14,99€ir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B000CFYC0M - La sériethèque idéale : State of Play (Jeux de pouvoir) (actuellement à 12,99€)

Les Américains ont adapté la série en filmir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - La sériethèque idéale : State of Play (Jeux de pouvoir) réalisé par Kevin Macdonald, avec Russell Crowe, Ben Affleck, Rachel McAdams et Helen Mirren.