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Mariana, la petite génie de The Fosters

Mariana The Fosters - Mariana, la petite génie de The Fosters

The Fosters se centre sur une famille, les Adams-Foster, où Stef (Teri Polo) et Lena (Sherri Saum), les deux mères, élèvent sous leur toit cinq adolescents. Ainsi l’univers de la série est principalement composé de jeunes gens en manque de repères qui prennent souvent des décisions en dépit de tout sens commun. Certains de ces personnages compensent leurs erreurs par d’autres qualités – le cœur immense de Callie (Maia Mitchell) –, d’autres pas vraiment – oui je parle de toi Brandon (David Lambert). Au milieu de cette foule d’adolescents peuplant le joyeux petit monde des Adams-Foster, une jeune fille sort du lot : Mariana, interprétée par Cierra Ramirez.

Sœur jumelle de Jesus (Jake T. Austin/Noah Centineo) et fille adoptive de Stef et Lina, Mariana s’est vue très rapidement cataloguée comme étant populaire et superficielle. Souvent pimbêche, rarement touchante, elle paraît être sortie tout droit des comédies pour ados. À partir du milieu de la saison 2 néanmoins, les scénaristes commencent à corriger le tir en utilisant la faiblesse de Mariana comme une manière d’enrichir son personnage.

Elle possède en effet une énorme peur de l’abandon. Ana, sa mère biologique, les a abandonnés elle et Jesus pour aller se droguer puis, lorsqu’elle décide de revenir dans la vie de sa fille, c’est pour mieux profiter de la bonté de cette dernière. Il est d’ailleurs aisé de passer à côté, mais Mariana voit systématiquement le meilleur chez les gens. Elle aime sans compter et en fait toujours plus pour les autres, de peur qu’ils l’abandonnent. C’est également pour cela qu’elle suit les nombreuses tendances de ses « amies » (devenir blonde, avoir un piercing…) et qu’elle fait plusieurs mauvais choix ; cette peur qui ne s’en va jamais l’empêche de suivre sa tête.

Pourtant, pour être une tête, Mariana est une tête. C’est la petite génie de la famille. Incroyablement douée en cours – ce que l’on découvre assez tard dans la série –, on aura par la suite l’occasion d’apprécier la mesure de ses talents tout au long de la saison 2. Elle s’établit comme l’adolescente la plus intéressante de The Fosters ; elle grandit, mûrit et prend confiance, notamment grâce à la danse. Elle s’oppose aux mean girls, mais elle fait également preuve d’inventivité et de réactivité lorsque, blessée, elle n’a pas pu tenir sa place.

Mariana a de nombreuses qualités, mais ce sont ses erreurs qui la rendent si appréciable. The Fosters est une série dressant un portrait à la fois sans fard et résolument optimiste de l’adolescence. En d’autres termes, Mariana cherche elle aussi sa place dans le monde et elle agit en adolescente normale. Elle découvre la jalousie, les déceptions amicales et amoureuses. La première partie de la troisième saison s’occupe de nous montrer comment elle gère toutes les nouvelles situations qui se présentent devant elle.

Ce qui lui a toujours le plus importé, c’est la famille. Ses deux mères lui ont fourni un cadre familial aimant et qui la supporte quoi qu’elle fasse. Ce n’est pas pour autant qu’elle renie sa famille biologique. Elle a accordé un nombre incalculable de chances à Ana et elle a même rencontré ses grands-parents, ce qui l’amènera à faire face aux questions de croyances. The Fosters nous offre ici une très belle analyse de la religion et de l’amour du prochain.

Intelligente, posée et avec un cœur immense, Mariana Adams-Foster est l’adolescente la plus mature de la petite famille. Au milieu des débâcles souvent sans queue ni tête de Callie, Brandon ou Jesus, son parcours résonne par son authenticité. Certes, elle commet de nombreuses erreurs ; certes, elle n’est pas encore débarrassée de ses peurs les plus profondes, mais c’est ce qui la rend humaine. Et profondément géniale.