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Effy Stonem : l’enfant terrible de Skins

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skins effy Kaya Scodelario - Effy Stonem : l'enfant terrible de Skins

Lancée il y a maintenant 10 ans de cela, comprenant 7 saisons qui a mis en scène 3 générations d’adolescents, il n’est pas difficile de dire que Skins a marqué le petit écran anglais. La création de Jamie Brittain et Brian Esley nous racontait les déboires d’un groupe d’amis pendant leurs années lycéennes alors que la vie décide de ne pas leur faire de cadeaux.

Porte-étendard d’une jeunesse qui ne respecte pas forcément les codes imposés par la société, la série cherchait avant tout à illustrer les problèmes bien ancrés dans la réalité que pouvaient rencontrer ces adolescents.

Skins se démarquait en développant chaque chaque personnage de manière individuelle — en se focalisant sur l’un d’entre eux durant un épisode entier — ainsi qu’en changeant l’ensemble (ou presque) de la distribution une fois les arcs narratifs bouclés. Cela donnait l’opportunité de traiter de thématiques diverses en rapport avec les relations amoureuses, la sexualité, la famille et la santé mentale.

Présente dans les deux premières saisons en tant que sœur cadette de Tony Stonem (Nicolas Hoult), Effy (Kaya Scodelario) reste alors l’une des exceptions à la règle du changement. En tout et pour tout, Effy apparaît dans 5 des 7 saisons de Skins. La raison derrière tout cela est sûrement que, dès le départ, Kaya Scodelario a su embrasser la personnalité d’Effy pour lui donner une consistance et une aura attractive pour le spectateur.

Effy est présentée comme un personnage silencieux au cours de la première saison. Si cela est expliqué comme étant un choix de sa part, cette introduction lui permet de s’entourer d’un mystère qui ne cesse d’intriguer. Ce qui ne veut pourtant pas dire qu’elle est dénuée de profondeur. Le grave accident qui touche son frère Tony lui offre l’opportunité de dévoiler une certaine sensibilité, mais surtout les difficultés que l’adolescente rencontre lorsqu’il s’agit de révéler ses sentiments.

Intelligente et manipulatrice, Effy est le cœur de la seconde génération (saisons 3 et 4) et se découvre être une personnalité bien plus complexe qu’il n’y paraît. Aimée par ses amis et source d’inspiration pour les autres, Effy représente en fait cette notion de solitude dans un groupe. Sa popularité dissimule un mal-être qui se transformera en dépression psychotique par la suite. Si Cassie (Hannah Murray) de la première génération permettait déjà de parler de maladie mentale, Skins continue d’explorer le sujet avec Effy pour entrainer le récit dans des recoins encore plus sombres, aux conséquences dramatiques pour ceux qui l’entourent.

Le fait est qu’Effy est en quelque sorte la représentation d’une génération d’adolescents perdus et effrayés à l’idée de connecter avec les autres. Sa réussite sociale n’empêche en rien son incapacité à s’engager et à montrer ses sentiments envers ceux qu’elle aime.

Skins avait su se démarquer en délivrant une représentation à l’époque coup de poing de l’adolescence à travers ses portraits de personnages divers et variés. Si l’importance d’Effy n’était pas évidente au départ, la jeune femme aura mieux qu’aucun autre incarné l’esprit du show.

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