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Le Spin-off : Parce qu’une série peut en cacher une autre (ou dix autres !)

Spin offs - Le Spin-off : Parce qu'une série peut en cacher une autre (ou dix autres !)

Aussi connu chez nous sous le nom « série dérivée », le spin-off est un incontournable du business de la télévision. C’est la réponse parfaite à la question : comment faisons-nous pour exploiter un show à succès au maximum ?

L’idée est donc simple. On prend une série qui fonctionne et on en retire un élément que l’on utilise pour créer une autre série.

Les premiers spin-offs

Le spin-off n’est bien entendu pas une invention de la télévision. Il y en avait à la radio, dans les livres et même au théâtre bien avant que le petit écran s’y mette. D’ailleurs, il n’a pas été nécessaire d’attendre bien longtemps avant que la première série dérivée ne fasse son apparition.

Au point de départ, la télévision américaine proposait principalement des anthologies. Certains épisodes ont fini par être déclinés en d’autres séries. C’est par exemple de cette manière que le western Trackdown avec Robert Culp vit le jour en 1957 après qu’un épisode servant finalement de pilote fut diffusé dans The Dick Powell’s Zane Grey Theater.

Cette anthologie donna au total 5 spin-offs, dont The Rifleman (1958). On notera également Trackdown a également donné le jour à sa propre série dérivée, Wanted: Dead or Alive (1958) avec Steve McQueen, et que Law of the Plainsman (1959) avec Michael Ansara découla de The Rifleman.

Les spin-offs de spin-offs étaient donc déjà communs au point de départ.

Les différents types de spin-offs

Un personnage obtient sa propre série : C’est la version la plus courante. On prend un personnage d’une série et on construit un nouveau show autour de lui – pour faire simple.

Ce personnage peut être présent depuis longtemps qui part vivre ses propres aventures de son côté (comme Frasier de Cheers) ou un qui est intégré dans un épisode spécial (appelé backdoor pilot) dans le but de présenter le concept du spin-off à l’aide d’une série à succès (à la façon CSI).

Il est également possible qu’il s’agisse de suivre un ou plus d’un personnage dans une nouvelle série après l’annulation de la première (comme Joey après Friends).

On révise la formule et on change le nom : Il est possible de prendre une série, de changer quelques éléments et de lui donner un nouveau nom, tout simplement. Par exemple, après le départ de Bea Arthur, The Golden Girls a évolué avec Rue McClanahan, Betty White et Estelle Getty qui ont poursuivi dans leurs rôles, les trois femmes ayant investi dans un hôtel à Miami. Cela donna bien entendu The Golden Palace. Plus récemment, Major Crimes a pris la suite de The Closer après le départ de Kyra Sedgwick. La majorité du casting est revenue et Mary McDonnell a pris la tête du show.

Un épisode d’une anthologie devient une série : Comme on en parlait au point de départ, on prend un segment dans un épisode ou plus souvent un épisode complet dans une anthologie et on le décline en série. C’est comme cela qu’est née The Simpsons qui n’était à l’origine qu’un sketch récurrent dans The Tracey Ullman Show.

Suite, prequel ou univers partagé : Pour faire simple, il n’est même pas nécessaire de retrouver un personnage de la série précédente. Il s’agit d’un show prenant place avant ou après une autre série — toute la franchise Star Trek est construite ainsi — ou qui se déroule simplement dans le même univers qu’une série déjà existante.

Les franchises

Le concept de franchise est assez simple. Quand une série a produit plus un spin-off ou plus, on tend à identifier l’ensemble de cet univers étendu sous un nom commun. Par exemple, la franchise NCIS rassemble JAG (qui est la première, mais pas la plus connue), NCIS: New Orleans et NCIS: Los Angeles – et aurait même pu accueillir NCIS: Red, mais elle ne fut pas commandée.

Un spin-off n’est finalement qu’une série avec des bagages. Cela ne change rien à la qualité, certains sont bons au point d’être supérieurs à la série qui leur donna le jour, d’autres sont catastrophiques ou — pire — totalement anecdotiques.